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Elise Chassaing (Renversant, le concert des confinés) : « Dans TPMP, je n’étais pas à ma place »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 22/04/2020 à 18:03 Mis à jour le 22/04/2020 à 20:18

Ce mercredi 22 avril à 23h30, Elise Chassaing sera à la tête de Renversant : le concert des confinés sur France 3. Elle se confie sur les contraintes de tournage liées au confinement et revient sur son départ de Touche pas à mon poste.

Benoît Mandin : Ce mercredi 22 avril à 23h30, vous co-animez avec Raphaël Yem Renversant : le concert des confinés sur France 3. Comment est née l’idée de ce divertissement ?

Élise Chassaing : Renversant est une émission mensuelle, diffusée sur France 3 Centre-Val de Loire. Elle est basée sur la rencontre de musiciens d’univers différents qui ont la journée pour nous préparer un concert inédit. On a gardé ce concept pour imaginer des duos rêvés et impossibles à l’image de Tété et Ayo, confinés en France et au Portugal. À cette époque, on aurait dû tourner une spéciale depuis le Printemps de Bourges. L’idée était d’organiser un festival à la maison en gardant l’esprit de Renversant afin d’apporter de la musique et de la bonne humeur dans tous les foyers.

Comment avez-vous géré les contraintes techniques liées au confinement ?

Cela a été très compliqué (rires). Renversant est habituellement tournée avec des caméras et bancs de montage professionnels. Il a fallu complètement réinventer notre manière de travailler. On a utilisé tous les logiciels de visioconférence : Zoom, House Party, WhatsApp, Facetime... Et parfois, ça ne marchait pas, car il y avait un excès de connexions. On n’arrivait pas à bien se voir avec les artistes. Les téléspectateurs ne le remarqueront pas à l’antenne, mais la réalisation de cette émission a été un sacré tour de force. Dans la nuit de dimanche à lundi, tout a planté et l’émission a disparu. C’est épique !

« On a imaginé des duos rêvés et impossibles à l’image de Tété et Ayo, confinés en France et au Portugal »

Comment avez-vous relevé le challenge de mettre deux performances en parallèle ?

Le monteur de l’émission est un vrai petit génie. Les musiciens se donnent un tempo et il arrive à se caler dessus. Parfois, les parties sont enregistrées séparément afin d’avoir le meilleur son possible. C’est une vraie gymnastique. Il faut qu’à l’antenne, ça apparaisse de manière fluide. Vu que l’on n’avait pas de routine technique sur ce challenge, on a cherché sans cesse les meilleures solutions pour y parvenir.

Comment avez-vous choisi les artistes présents au concert des confinés ?

L’objectif était d’avoir des artistes correspondant à l’antenne nationale de France 3. On a essayé d’en trouver qui parlaient à toutes les générations. Outre Dave et Michel Jonasz, les téléspectateurs pourront retrouver Les Frangines. Elles leur réservent une surprise autour du tube « Ensemble ». Le public a été invité, via les réseaux sociaux, à se filmer en dansant sur cette chanson. En cette période où tous les spectacles sont à l’arrêt, c’est bien d’ouvrir l’antenne nationale de France 3 à ces artistes.

À quoi peuvent s’attendre les téléspectateurs avec Renversant : le concert des confinés ?

L’émission a été conçue pour donner envie de vivre et de passer un message positif en cette période de confinement. On est tous ensemble dans la même galère, mais on tient bon. Un jour, on pourra revivre ce plaisir d’aller voir des artistes en live. La culture est un produit de première nécessité. Jamais la musique n’a été aussi essentielle dans le quotidien des gens. Le succès des live des artistes sur les réseaux sociaux le démontre bien.

« L’émission a été conçue pour donner envie de vivre et de passer un message positif en cette période de confinement »

Renversant est-elle amenée à basculer sur l’antenne nationale de France 3 ?

Ce serait super, car cette émission a tout à fait l’envergure pour exister au niveau national. Elle est dynamique et vitaminée. Sur France 3 Centre-Val de Loire, on a une liberté folle. La chaîne nous a toujours fait confiance. Sur le plan de la créativité, c’est un confort extraordinaire. Notre productrice est une grande rêveuse.

En 2012, vous avez rejoint Touche pas à mon poste. Pourquoi avoir quitté le show de Cyril Hanouna en plein succès ?

Dans TPMP, je n’étais pas à ma place. Ce n’est pas mon genre de télé. J’aime bien aller à la rencontre des gens, prendre le temps et être plus axée sur la culture. Cette expérience m’a fait grandir, car j’ai compris que l’on se construisait aussi dans ce qu’on refusait. Au bout de cinq mois dans Touche pas à mon poste, je me suis rendu compte que j’allais dans une direction télé qui ne me correspondait pas. J’ai préféré laisser ma place à ceux qui aiment vraiment s’amuser. J’ai enchaîné sur On n’est pas que des cobayes (émission diffusée sur France 5 jusqu’en 2016, ndlr) et je n’ai pas regretté mon choix.