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Elliot Delage (Les mystères de l’amour) : « Julien doit se détacher de Cathy, sa mère, dont il dépend beaucoup trop »

Alexandre Desgué
Publié le 29/04/2017 à 18:54

Ce samedi 29 avril, TMC diffuse le volet final de la saison 14 Des mystères de l’amour à 19h50. Un épisode où Cathy et José vont venir en aide à leur fils Julien afin de le venger de son ex. Présent dans la série depuis la saison 9, Elliot Delage s’est confié à Toutelatele sur son parcours dans la série, son rôle et ses expériences.

Alexandre Desgué : Le personnage de Julien est présent depuis la neuvième saison, comment êtes-vous arrivé dans Les mystères de l’amour ?

Elliot Delage : J’ai trouvé le casting via une agence de pub, j’y suis allé et j’ai eu le rôle. Je pense que le physique a peut-être un peu joué, car, si Jean-Luc Azoulay (producteur et scénariste, ndlr) ne savait pas encore que je serais le fils de José, il savait que je serais le fils de Cathy.

Comment s’est passée l’entente avec l’équipe, et en particulier avec Cathy Andrieu et Philippe Vasseur qui incarnent vos parents ?

Ça peut être impressionnant d’intégrer une bande qui se connait depuis aussi longtemps comme cette grande famille, mais j’ai eu la chance d’arriver en même temps que Cathy. Bien qu’elle connaissait déjà les gens de l’époque d’Hélène et les Garçons, on a découvert Les mystères de l’amour ensemble. C’est très agréable d’avoir « une mère » pour traverser ça avec moi ! Sur le plateau, on rigole beaucoup. Une vraie amitié s’est ainsi créée avec elle. Parfois, les journées de tournages peuvent être très longues, et ça se passe très bien, car nous sommes soudés.

La fin de saison 14 est très difficile pour Julien, comment se sent-il ?

Julien est très triste après sa rupture avec JM. Il est très extrême dans ses émotions, il est soit très heureux, soit dévasté. Les gens comme lui sont la plupart du temps les plus sensibles et cachent souvent quelque chose. Quand il est triste, c’est la fin du monde, il a le cœur fragile.

« Julien est extrême dans ses émotions »

Quelle sera la place de Julien dans la saison 15 ?

La rupture est douloureuse et il va prendre beaucoup de temps pour se remettre de la séparation. Il a du mal à aller voir ailleurs, et se réfugie vers ses parents. Il va être très heureux d’avoir une petite sœur ou un petit frère, mais, en parallèle, son chagrin va vraiment le dévaster.

Comment souhaiteriez-vous faire évoluer votre personnage ?

Je pense qu’il devrait se faire des amis de son âge (rires), qu’il se détache de sa mère dont il dépend beaucoup trop. Évidemment, c’est une relation bienveillante, mais on ne voit pas sa vie en dehors de ça.

Serait-ce un axe que vous aimeriez approfondir ?

Oui, on n’a vu sa vie que lorsque José a découvert son homosexualité. J’aimerais que l’on découvre le personnage plus en profondeur, et que l’on se demande par exemple : pour quelle raison est-il si proche de sa mère ?

Que vous a apporté le rôle de Julien dans votre parcours professionnel ?

Jouer dans une série comme celle-là, c’est très formateur. J’ai intégré la série alors que j’étais en dernière année des Cours Florent à Paris. C’était un rythme tellement différent de ce que j’ai appris là-bas. Passer de textes de répertoire de théâtre, à la cadence d’une série TV, ce n’est pas la même façon de travailler. C’était comme reprendre tout à zéro. Au final, Les mystères de l’amour, c’est une école où il faut apprendre très vite. J’avoue que le premier jour de tournage, je ne savais même pas qui était le réalisateur, j’étais perdu et tout allait très vite ! (rires). Ça m’a pris un peu de temps pour gérer mon stress sur le plateau... Le rôle de Julien, en lui-même, m’est naturel et proche, même s’il y a beaucoup de différences entre Julien et moi. Je pense cependant que Jean-Luc Azoulay essaye d’écrire des rôles qui sont proches de nous.

« Julien va être heureux d’être grand frère, mais il va être aussi dévasté par le chagrin »

Souhaitez-vous poursuivre l’aventure des Mystères de l’amour ?

Oui, je me plais bien à travailler avec cette équipe, et en tant qu’acteur, c’est un privilège d’avoir un boulot récurent.

Vous faites du théâtre, du mannequinat, de la réalisation, de la télé... Dans quel exercice vous sentez-vous le plus à l’aise ?

Tout dépend de la personne avec laquelle je travaille. Si je réalise un court métrage, il faut que je sois en accord avec mes comédiens. En tant qu’acteur, tout dépend du rôle. Le mannequinat est un monde un peu plus compliqué et difficile, il faut se sentir en phase avec le photographe.

Quels sont vos projets dans un futur proche ?

Je travaille à côté de mes activités artistiques. C’est quelque chose que j’assume complètement et auquel je tiens. Je trouve ça bien qu’un acteur s’inspire et se nourrisse de la vraie vie et d’expériences. En parallèle, je vais surement tourner un court métrage à Toronto. Je viens du Canada, j’y ai fait mon lycée, et je suis arrivé en France pour découvrir mon côté français. À présent, j’aimerais expérimenter le jeu en anglais.