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Hélène Mannarino (Appels d’urgence, TFX) : « Nous ne voulons rien nous interdire »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 17/09/2018 à 17:52 Mis à jour le 18/09/2018 à 09:08

Depuis le lundi 3 septembre, Hélène Mannarino est la nouvelle animatrice du magazine Appels d’urgence sur TFX, cinq ans après le départ de Carole Rousseau. La journaliste de LCI, interrogée par Toutelatele, a affirmé sa volonté d’apporter sa touche et sa personnalité à l’émission. Elle a aussi rendu hommage aux protagonistes du programme et exprimé sa fierté de succéder à l’ancienne présentatrice de TF1.

Joshua Daguenet : Ces dernières années, Appels d’urgence n’a connu aucun présentateur. Pourquoi a-t-il été décidé de rappeler un chef d’orchestre pour le magazine ?

Hélène Mannarino : La production avait envie d’incarner à nouveau cette émission car elle met en lumière le parcours d’hommes et de femmes qui ont un quotidien extraordinaire et que l’on connait peu. Cette présence rend Appels d’urgence encore plus humain.

Auparavant, Carole Rousseau a présenté les reportages durant de nombreuses années. Comment comptez-vous vous démarquer de votre consœur ?

Nous sommes totalement différentes car nous n’avons pas le même parcours. Carole est une journaliste confirmée avec une grande carrière alors que je débute. Je ne me compare pas à elle, je suis Hélène Mannarino et j’apporterai du « moi » à 100%.

Va-t-on assister à des changements éditoriaux en parallèle à votre arrivée ?

L’incarnation du magazine est un grand changement car cela n’avait pas été fait depuis 2013. Les audiences prouvent que les gens sont très attachés à l’émission donc il faut veiller à ne pas la dénaturer et préserver son ADN. Je me dois de la présenter à hauteur du rendez-vous et parvenir à la fidéliser encore plus.

« Je ne me compare pas à Carole Rousseau »

Si votre emploi du temps le permet, songez-vous à faire du terrain pour enrichir le magazine ?

Pour l’instant, je m’investis et m’intéresse beaucoup aux sujets en participant aux conférences de rédaction et je compte travailler un peu plus sur ces contenus. Aller sur le terrain et rencontrer ces hommes et femmes dont on parle, oui, j’en ai très envie et c’est très important à mes yeux. Nous sommes en train de le mettre en place...

Le prochain numéro s’intéresse à la police municipale de Meaux… Avez-vous sollicité Jean-François Copé pour la construction de ce numéro ?

Lorsque ce sujet a été choisi, je n’avais pas encore été désignée comme animatrice donc je ne peux pas vous répondre avec certitude mais je pense que non.

Avez-vous pu regarder tous les sujets qui ont été fabriqués en amont de votre arrivée ?

Oui, j’ai pu visionner tout rapidement. Certains sujets étaient encore en préparation mais dès qu’ils étaient prêts, je les ai regardés. Il faut savoir de quoi je parle et prouver que je souhaite m’investir.

Vous avez des origines italiennes. Appels d’urgence pourrait-il se rendre à l’étranger en cas de forte actualité comme ce fut le cas récemment avec l’écroulement du pont à Gênes ?

Nous ne l’avons pas encore évoqué car beaucoup de sujets sont déjà en préparation. Cependant, quand une émission fonctionne bien avec des équipes qui font un travail incroyable, tout est envisageable. Nous ne voulons rien nous interdire et j’ai beaucoup d’idées pour Appels d’urgence. J’ai envie de faire plein de choses pour cette émission sans changer les habitudes des gens.

« Je ne souhaite ni être gourmande, ni aller trop vite »

Le programme a-t-il acquis un regain d’intérêt avec la lourde actualité, traversée par la forte période d’attentats depuis 2015 en France ?

Cette émission fonctionne depuis toujours. Elle existe depuis quasiment 20 ans donc il y a eu toujours beaucoup d’intérêt pour les actes héroïques. Les gens veulent être dynamisés dans leur quotidien. Les événements ayant marqué la France et l’étranger participent à tout cela et les pompiers, policiers... font partie du quotidien des Français.

Vous avez été aux côtés de grands noms de l’animation et du journalisme. À présent, vous voilà seule aux commandes de deux rendez-vous avec La Carte blanche. Est-ce un rôle qui vous correspond mieux ?

Je n’aurais jamais été titulaire si je n’avais pas travaillé auprès de tous ces journalistes car je ne me suis pas construite toute seule. Je n’ai pas voulu être absolument titulaire, ce sont des opportunités qui se sont présentées. J’aime travailler en équipe et l’esprit collectif, je ne reste pas toute seule dans mon coin. Je respecte la ligne éditoriale de LCI et Appels d’urgence donc je suis ravie de valoriser ce travail collectif.

Quand on travaille pour TFX et LCI, du groupe TF1, aspire-t-on à débarquer un jour sur la grande chaîne ?

TFX et LCI sont deux grandes chaînes ! Je suis contente de faire partie de ce grand groupe et je ne suis pas dans le calcul de partir d’un point pour en arriver à un autre. Je ne souhaite ni être gourmande ni aller trop vite. Je suis intéressée avant tout par le projet et si TF1 me propose quelque chose me correspondant dans quelques années, alors j’en serai très heureuse. Déjà, ces deux rendez-vous me demandent beaucoup de concentration et de travail.