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Jean-Pierre Pernaut (JT de 13h - TF1) : « On essaye de ne pas s’enfermer dans la bulle journalistique parisienne »

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Directeur exécutif en charge des contenus
Publié le 19/05/2014 à 13:09 Mis à jour le 01/06/2014 à 14:04

Depuis 1988, Jean-Pierre Pernaut incarne le journal de 13 heures de TF1. Souvent jugé passéiste, ce rendez-vous rassemble pourtant un très large public sur la chaîne privée. Son JT demeure encore à ce jour une exception en Europe avec des taux d’écoute inégalés à cette heure de la journée. Le journaliste et Directeur adjoint de l’information à TF1 est revenu pour Toutelatele sur les audiences de son journal et son rapport à la concurrence à l’occasion de la publication du TOP 30 des JT les plus regardés.

Benjamin Lopes : Le journal de 13 heures de TF1 est le deuxième journal le plus regardé d’Europe, après celui de 20 heures. Comment analysez-vous ces résultats ?

Jean-Pierre Pernaut : On est très content et fier. Ça correspond à ce qu’on fait sur TF1 depuis plus de 25 ans. Ces chiffres nous confortent dans notre travail et dans nos choix éditoriaux qui sont différents à 13 heures et à 20 heures, avec des publics distincts. Le JT de 13 heures est particulier. On a réussi à créer une habitude télévisuelle à la mi-journée, ce qui n’était pas évident au départ. C’est donc une fierté d’être dans ce classement même si les audiences ont été beaucoup plus fortes il y a quelques années.

En termes de point de pénétration, votre journal est le JT de la mi-journée le plus performant d’Europe avec un taux de 10.1, loin devant de RAI 1 (Italie) à 7 points. Comment expliquez-vous le caractère ultra-fédérateur de ce rendez-vous ?

Il existe un attachement des téléspectateurs à une formule qui ne date pas d’hier, basée sur la durée. Je suis aux commandes depuis 26 ans. Au début quand je suis arrivé, le journal de 13 heures de TF1 était devancé par celui de France 2. Les audiences étaient jugées petites à l’époque, avec 2 à 3 millions de téléspectateurs. On a réussi à créer un journal différent en étant les premiers en France à créer un réseau de correspondants en région sur une chaîne nationale. Ça existait à la radio, mais pas à la télévision. Aujourd’hui ça représente 19 bureaux et 150 journalistes. Ce dispositif a, par la suite, été imité par d’autres chaînes, dix ou vingt ans après nous, mais ça nous a donné une assise nationale avec un traitement de l’actualité basé sur la vie dans les régions.

Quelles sont les particularités du journal de 13 heures ?

Ce journal me ressemble, il est très peu institutionnel, très proche du public qui nous regarde dans le traitement des sujets et dans les choix éditoriaux. Un constat a été fait au départ et on s’est demandé qui regardait le journal à 13 heures. Ce ne sont pas les gens qui habitent les grandes villes et qui ne rentrent pas déjeuner chez eux, mais les gens qui vivent dans les petites villes, des villages. On retrouve les mères au foyer, et des gens retraités, plus âgés. Paris est la ville de France où on doit le moins regarder le journal de 13 heures, je pense. Dans les régions, le public peut regarder la télévision à cette heure-là. On a donc fait un journal en toute indépendance, et on essaye de ne pas s’enfermer dans la bulle journalistique parisienne.

Quels facteurs peuvent influencer l’audience du journal de 13 heures ?

L’audience de ce JT est soumise aux aléas climatiques. C’est-à-dire qu’au printemps, il fait un temps magnifique et les gens ont autre chose à faire à cette heure-là que de regarder le journal de la mi-journée. Ils sont au jardin ou en train de se balader. Vos chiffres évoquent une moyenne de 5.9 millions (du 24 février au 13 avril 2014, ndlr), mais le reste de l’année on navigue plutôt entre 6 et 7 millions. La moyenne de 2013 s’établit d’ailleurs à 6.3 millions de téléspectateurs. À l’inverse, au mois d’août, il fait très chaud et les gens restent chez eux à 13 heures, ferment les volets et regardent la télévision, alors qu’à 20 heures ils sont sur la terrasse. Pendant les mois de juillet et août, on réalise donc souvent des audiences plus fortes que le 20 heures.

La stabilité du JT de 13 heures est remarquable. En 2008, vous rassembliez autant de téléspectateurs qu’en 2014 alors que le paysage est devenu plus concurrentiel. Comment l’expliquez-vous ?

Ce journal doit apparaître pour le téléspectateur comme un rendez-vous solide. Je vais déjeuner chez les gens tous les midis. Je ne suis pas une star de la télé, ni une vedette, je suis Jean-Pierre, c’est ainsi que m’appellent les gens dans la rue. Je suis le copain, le père, le grand-père, l’oncle, et de moins en moins le fils maintenant (rires). Il y a de plus en plus de jeunes devant le journal de 13 heures. Il y a 25 ans, il était surtout regardé par les personnes âgées. Aujourd’hui il l’est encore beaucoup avec des parts de marché de plus de 53% sur les plus de 50 ans, mais on est aussi leader sur les femmes responsables des achats de moins de 50 ans, avec la meilleure part d’audience sur la journée, toute chaîne confondue. Sur les jeunes, nous sommes également en tête. Le 13 heures de TF1 est un rendez-vous concret et j’essaie de ne pas m’engluer dans les affaires purement politico-médiatiques qui ne font du bruit que dans les médias.

Catherine Nayl, directrice de l’information de TF1, a insisté sur le succès de la troisième partie du journal qui s’éloigne de l’actualité et qui rassemble le plus de téléspectateurs. Est-ce votre stratégie ?

On a, en effet, une partie magazine qui est importante dans le journal de 13 heures. On l’a délibérément créée il y a 25 ans. Elle dure 5 à 10 minutes à la fin du journal, sauf actualité majeure, et s’articule autour du patrimoine et des cultures régionales. On est les seuls à faire ça. Il n’y a pas d’invités, peu d’institutionnels, et je ne fais pas les petites chanteuses en plateau comme les autres. Les gens me disent souvent qu’ils aiment bien la fin du journal de 13 heures. Des expatriés témoignent aussi de leur attachement à ce magazine, car c’est parfois pour eux le seul moyen de se rattacher à la France (TF1 est diffusée en Suisse et en Belgique, ndlr). Certaines personnes qui voyagent beaucoup regardent aussi ce JT sur internet. Je reçois même des lettres d’office de tourismes japonais qui me demandent des adresses de lieux diffusés dans le 13 heures pour y faire passer leurs autocars. Cette partie magazine met en avant les métiers d’art, il y a un véritablement attachement à cette richesse des régions françaises et nous essayons de l’écumer. Je cherche à être là où les préoccupations des gens sont.

« Les téléspectateurs ont un présentateur qui leur ressemble »

Votre stabilité n’est-elle pas en définitive la preuve que les valeurs véhiculées par le JT de 13 heures sont transgénérationnelles ?

La force du journal, basée sur un réseau de correspondants en région et sur la rédaction de TF1, est de suivre les évolutions de la société. Ce n’est pas à nous de la faire évoluer. Les préoccupations des gens sont différentes aujourd’hui de ce qu’elles étaient il y a 25 ans. De nos jours, l’actualité est centrée sur l’emploi et le chômage, tandis que ça a été le pouvoir d’achat après la naissance de l’euro. Tout ça, nous arrivons à la ressentir grâce au contact avec le terrain et l’opinion. On a été les premiers dans l’audiovisuel à parler des problèmes de pouvoir d’achat. Je n’attends pas qu’un politique ou un institutionnel évoque un problème pour faire des reportages sur la réalité du terrain et de la vie. C’est un journal un peu décalé et les gens y trouvent ce qu’ils attendent avec l’actualité internationale, économique et régionale.

Vous incarnez pleinement ce rendez-vous. Pourquoi pensez-vous que le public vous reste fidèle ?

Les téléspectateurs ont un présentateur qui leur ressemble. Je n’ai pas de prompteur, j’essaie de parler naturellement à l’antenne, avec une présentation qui n’est pas froide. Alors, c’est vrai qu’il m’arrive de m’extasier devant certains reportages, je râle contre certains autres. Je pense que ça se sent et ça se voit. On ne va pas non plus dans les faits divers crapoteux qui font la une des radios le matin.

Partie 2 > Son avis sur le 12.45 de M6, sa nostalgie pour Combien ça coûte et le théâtre


Jacques Legros est votre joker. Est-il dans la continuité de ce que vous avez construit ?

C’est un présentateur qui me ressemble. Il a la même ligne éditoriale que moi. C’est mon remplacement depuis douze ans maintenant. L’équipe du 13 heures est la même depuis 20 ans également. Avec lui, le journal reste proche des préoccupations des Français.

Vous dominez très largement votre principal concurrent à cet horaire avec 3.59 millions de téléspectateurs d’écart. Comment l’analysez-vous ?

Nous avons des moyens qui sont en dessous de France 2, mais tout le monde travaille pour le 13 heures et pour le 20 heures. Jamais, on ne m’a donné d’objectif d’audience à 13 heures sur TF1. On a été très heureux de voir que les téléspectateurs venaient chez nous et qu’ils restaient. Nous faisons également attention à proposer un rendez-vous qui correspond au public qui est devant la télévision à cette heure-là. À TF1, contrairement à France 2, même si je crois que c’est en train de changer en ce moment, les présentateurs sont patrons de leurs journaux depuis 25 ans, et c’est clair. C’est ça aussi qui fait la différence et donne une réelle identité au rendez-vous de l’information de TF1.

Sur le terrain des ménagères, votre véritable concurrent c’est Kareen Guiock et Le 12.45. Comment décryptez-vous cette progression de M6 à cet horaire ?

Le journal de M6 met en avant ce paquet en disait « on est le journal des ménagères », mais non, c’est le 13 heures de TF1. Ils ont créé un produit nouveau qui était basé à l’origine sur la consommation, mais qui ne l’est plus aujourd’hui. J’aime bien regarder de temps en temps ce que font les autres, et Le 12.45 fait beaucoup d’étranger, et couvre par exemple le Festival de Cannes actuellement, ce que nous ne faisons pas. Je pense qu’ils ont progressé, mais ils se sont stabilisés. Historiquement, le journal de France 2 reste notre concurrent, même si aujourd’hui M6 attire les cibles commerciales.

Le JT de TF1 est-il finalement inébranlable malgré la concurrence ?

Je n’ai jamais fabriqué mon journal en fonction de ceux de la concurrence. On a créé le 13 heures avec des envies et des idées au départ. Ma direction m’a expliqué il y a 25 ans que TF1 avait un journal qui était très institutionnel, très paillette et qui était un magnifique journal dans les années 1970-80, présenté par Yves Mourousi. Ce JT a commencé à vieillir, à devenir banal, et les audiences ont baissé, face au journal de la Deux qui avait progressé, incarné à l’époque par William Leymergie et Patricia Charnelet. Donc, nous avons décidé de faire un journal plus proche des gens, plus chaleureux et axé sur un réseau de correspondant. Le journal de TF1 n’est pas un journal miroir, c’est un journal qui raconte la vie telle qu’elle est.

Certains médias qualifient votre journal de passéiste. Que leur répondez-vous ?

Nous avons construit ce journal télévisé contre vents et marées. Il y a eu beaucoup de critiques qui venaient toujours du même microcosme. On ne s’en n’est jamais préoccupé et TF1 m’a toujours donné les moyens, avec les différents directeurs l’information, de continuer à valoriser notre travail. On a eu des pointes à 11-12 millions de téléspectateurs à 13 heures sur des grands évènements. Le Petit journal s’est moqué du 13 heures, car on avait fait une série sur la Baie de Somme, mais ils auraient pu nous critiquer parce qu’on a fait plusieurs séries aussi sur le Mont-Saint-Michel ou sur Biarritz, on y revient évidemment plusieurs fois en 25 ans.

Ressentez-vous l’héritage du service public chez TF1 ?

On ne peut pas parler d’héritage du service public. Après il est vrai qu’on rend un service au public quand on le peut, avec notamment des opérations comme la semaine pour l’emploi qui a déjà créé 15 000 emplois, et SOS villages. On reste au plus près des préoccupations des Français, mais ça ne vient pas du service public. C’est simplement notre conception du journalisme et de l’utilité que l’on peut avoir avec l’audience qu’on a.

« Le journal de TF1 n’est pas un journal miroir, c’est un journal qui raconte la vie telle qu’elle est »

Vous êtes une particularité en Europe où aucun journal de la mi-journée ne fédère autant. N’avez-vous pas l’impression que votre succès n’est pas assez mis en avant ?

La communication, on l’a fait tous les jours dans le 13 heures. C’est-à-dire que lorsqu’on a fait un super score la veille, je dis à l’antenne un petit mot en remerciant le public. Le 13 heures est mis en avant de la même manière que le 20 heures. La presse est plus focalisée sur le JT de Gilles Bouleau, car TF1 a connu une période un peu plus délicate à cet horaire il y a deux ans.

Est-ce à dire que les journaux de 13 heures et 20 heures sont sur un pied d’égalité aujourd’hui ?

Les 20 heures ont longtemps été considérés en France, et à l’étranger comme votre enquête le montre, comme des grandes messes. Aujourd’hui, les audiences sont à peu près équivalentes chez TF1 entre les deux rendez-vous. Les correspondants et la rédaction de TF1 se battent autant pour le 13 heures que pour le JT du soir. On n’attend pas le 20 heures pour avoir un sujet, quel qu’il soit. On a des équipes actuellement en Ukraine qui feront tout pour qu’on puisse avoir un sujet à 13 heures. Ailleurs, certaines rédactions travaillent préférentiellement pour la grande messe, et le 13 heures récupère les restes. Chez TF1, le 13 heures est pris au sérieux par la rédaction et par Catherine Nayl. Dans certaines chaînes, il y a d’ailleurs eu des bagarres de présentateurs entre celui de la mi-journée qui voulait prendre la place de celui du soir. Moi ça m’a toujours fait rigoler parce que vu les audiences du 13 heures, je n’ai aucune raison d’aller à celui de 20 heures.

Partie 3 > Son regard sur La plus belle région de France de M6 et ses projets en dehors du 13 heures


Avez-vous déjà été démarché par la concurrence ?

Depuis 26 ans, non. Ils savent que je suis bien sur TF1 et qu’ils n’ont aucune raison de me démarcher. Je l’ai été avant d’arriver au 13 heures, mais j’avais refusé pour rester sur TF1. J’y suis arrivé en 1975 et j’ai fait plein de choses jusqu’au journal de 13 heures.

En 2012, vous avez participé aux élections présidentielles. Vous incarnez les régions sur TF1 et pourtant vous n’étiez pas présent lors des résultats des municipales de 2014, même si vous les avez couvert dans votre journal de 13 heures. Pourquoi ce choix ?

C’est une volonté éditoriale de mettre en avant les deux présentateurs du 20 heures qui sont Gilles Bouleau et Claire Chazal, et ça me parait tout à fait logique. J’ai fait beaucoup de soirées électorales dans ma jeunesse. Lors de ces évènements, le 13 heures du lundi est toujours une édition spéciale. Le dimanche soir, je suis avec mon rédacteur en chef pour préparer JT de la mi-journée du lendemain. Je ne peux donc pas en même temps être à l’antenne. En 2012, j’ai participé à la soirée électorale à ma manière, j’étais en numéro trois. Les grandes soirées politiques, ce n’est pas mon truc. Il y a eu quelques émissions politiques et j’adore ça. J’ai fait Paroles de Français avec Nicolas Sarkozy. Nous avons proposé de réitérer l’expérience avec le nouveau Président, mais nous n’avons toujours pas eu de réponse.

Dans un autre domaine, vous avez présenté pendant plusieurs années Combien ça coûte en prime time. Cette case vous manque-t-elle ?

Bien évidemment. Combien ça coûte est à mon avis une émission qui devrait renaître. Elle a plafonné à plus de 10 millions de téléspectateurs il y a une quinzaine d’années. Elle présente la plus grande longévité du PAF en prime time car elle a duré 19 ans. Elle a été supprimée, car les audiences baissaient un petit peu. TF1 a aussi voulu se lancer dans d’autres aventures, mais c’est une case qui me manque un peu. Combien ça coûte, c’était ma cerise sur le gâteau, avec ma personnalité, toujours sans prompteur, des invités sympathiques et des reportages très concrets sur l’argent. L’émission a sans doute amené un nouveau public, plus jeune, au 13 heures.

Avez-vous d’autres projets avec TF1 en dehors du journal de 13 heures ?

J’ai plein de projets, mais pour l’instant ils ne sont pas acceptés (rires). Ma priorité reste le JT de 13 heures. J’ai eu le privilège de pouvoir concilier pendant près de 20 ans le journal de la mi-journée et un prime time comme Combien ça coûte dont j’étais le rédacteur en chef. À un moment, on m’a même appelé le « PLD » du PAF, c’est-à-dire le Présentateur Longue Durée. Le fait de vouloir toujours faire autre chose n’est plus dans mon tempérament. Souvent quand on est jeune, on a envie de multiplier les projets, ce qui a été mon cas. J’étais sans arrêt dans le bureau d’Étienne Mougeotte (Vice-président de TF1 de 1989 à 2007, ndlr). Aujourd’hui, je me concentre sur le 13 heures. Si un jour Combien ça coûte ou une émission de ce type revient, je le referai.

« Combien ça coûte, c’était ma cerise sur le gâteau »

M6 va diffuser dès le 22 mai prochain, La plus belle région de France. Auriez-vous aimé présenter ce programme sur TF1 afin de toucher un autre public à une heure de grande écoute ?

C’est un projet qui est d’abord passé chez TF1. Je regrette que la chaîne n’est pas pris cette émission, mais je ne suis pas programmateur. Bien évidemment que j’aurais aimé présenter La plus belle région de France. Il y a aussi de beaux programmes sur Franc 2 avec Stéphane Bern qui présente Les plus beaux jardins, Le plus beau village... Ça m’amuse, car ce sont des choses que nous faisons déjà à 13 heures. Le public de ce rendez-vous est devenu très large et il s’est rajeuni par rapport à ce qu’il était il y a 20 ans.

Vous avez co-écrit la pièce Piège à Matignon qui connait un grand succès depuis déjà trois ans. Le théâtre pourrait-il vous faire quitter les commandes du 13 heures ?

Clairement non, mais c’est pour ça que le prime time n’est pas indispensable. Je suis souvent la tournée avec mon épouse (Nathalie Marquay-Pernaut, ndlr). Elle sera d’ailleurs prolongée jusqu’à fin 2015. Cette pièce, écrite avec ma femme pour rigoler il y a trois ans, marche très bien et on pourrait même encore prolonger l’aventure. Ça cartonne, c’est de la folie, on remplit des salles de 2500 places. Donc je m’amuse comme un fou. On modifie régulièrement le texte, car il est lié à l’actualité. Je n’imaginais pas que, trois plus tard, la pièce existerait encore. De temps en temps je me transforme en chauffeur de salles et c’est génial. J’adore rencontrer les gens.

C’est le groupe M6 qui a diffusé cette pièce de théâtre, sur Paris Première. TF1 ne vous soutient-il pas dans cette démarche ?

Ça prouve qu’il n’y a pas de pistons à TF1 (rires). C’est totalement un hasard de production théâtrale des différentes chaînes. J’espère qu’il y aura une nouvelle captation prochainement, car la pièce a subi plusieurs ajustements depuis la première.