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L’homophobie : responsable de l’arrêt de Ugly Betty ?

Tony Cotte
Publié le 01/06/2011 à 19:12

Après quatre saisons, la série Ugly Betty s’est arrêtée en avril 2010. Si un temps une version cinématographique des aventures de Betty Suarez a été évoquée par quelques médias, la fiction avec America Ferrera est de retour... au cœur de l’actualité télévisuelle outre-Atlantique. La raison ? Les récentes allégations d’Eric Mabius.

L’interprète de Daniel Meade est ainsi revenu sur l’annulation de la série auprès du site américain Zap2It, avançant qu’un des dirigeants d’ABC, qui ne travaille aujourd’hui plus pour le network, n’était pas content du traitement positif de l’homosexualité à l’écran. La personne concernée, dont l’identité ne sera pas révélée, aurait été mal à l’aise avec l’intrigue autour du jeune Justin, finalement amoureux d’un garçon. « Je suis presque sûr que nous avions proposé le premier baiser entre deux garçons adolescents sur une chaîne nationale. Mais le saviez-vous ? Cela-t-il bénéficié d’une quelconque promotion ? », avance-t-il, semblant oublier au passage que le premier baiser en question a été proposé par Dawson via le personnage de Jack.

Eric Mabius continue également dans sa lancée en affirmant que le dirigeant d’ABC n’était pas satisfait par l’excentrique de Mac, interprété par Michael Urie. Résultat, la chaîne aurait « puni » la série en ne proposant pas de bande-annonce à l’inverse des autres programmes de l’antenne. « C’est le peu de soutien que nous avions. C’est stupide. Il allait de soi qu’« Ugly Betty » aurait pu continuer une année supplémentaire », regrette-t-il.

L’interrogé se dit en revanche satisfait des intrigues finales et fait preuve d’une certaine nostalgie : «  L’universalité du discours sur la nature humaine se reflétait parfaitement dans nos relations avec toute l’équipe sur le tournage. (...) Je discutais avec America récemment et nous évoquions avec une certaine peine de l’évolution de nos relations, comment nous passions toutes nos vacances et anniversaire ensemble pour ne plus se voir aujourd’hui, éparpillés aux quatre coins du globe ».