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Les Anges de la télé-réalité > Monia mise sur l’avenir

Tony Cotte
Publié le 10/06/2011 à 17:01 Mis à jour le 14/12/2012 à 16:48

Heureuse d’avoir tourné la page Whatfor, Monia a hésité avant d’accepter la proposition des Anges de la télé-réalité. Sans doute échaudée par l’image négative du groupe gagnant de Popstars 2 et ses conséquences, la jeune femme ne voulait plus être reconnue dans la rue, mais simplement exercer son « art ». Finalement consciente de la force du petit écran, l’intéressée a accepté et s’est retrouvée aux côtés de Loana, Daniela, Sofiane et les autres à Miami. Sur place, la jeune femme a montré, en parallèle de ses coups de gueule, une certaine motivation pour se faire une place dans la musique. Parviendra-t-elle à concrétiser ses objectifs ? En attendant la réponse, Monia revient sur son parcours pour Toutelatele.com.

Tony Cotte : Pour comprendre votre parcours, il faut remonter à l’émission Popstars sur M6. Après toutes ces années, que retenez-vous de cette expérience ?

Monia : J’ai retenu que la musique n’était pas un métier facile. On y trouve de bonnes personnes, mais aussi beaucoup de requins et de gens qui promettent des choses qui n’aboutissent pas.

Par cette dernière remarque, pensez-vous à Valéry Zeitoun (ancien membre du jury de l’émission) ?

Je n’ai rien contre lui, même s’il nous a placés sur un piédestal avant de vite nous faire redescendre. On n’a plus jamais eu de nouvelles de lui. Mais je crois que c’est une règle dans ce métier.

L’image des Whatfor était assez négative dans les médias. On mettait en avant la mauvaise ambiance du groupe et vos prétendues faibles ventes, pourtant honorables pour l’époque. Avez-vous souffert de ce qui a pu être dit de vous ?

Tout ça, ça me passe par-dessus, je m’en fou un peu. Par contre, je trouve dommage que M6 ait participé à cette sale image. Je ne crois pas que ce soit le but d’une chaîne. Mon caractère a pris une place importante à l’antenne, mais j’aurais aimé qu’ils montrent d’autres côtés de moi.

Erika et Cyril ont formé les Everton et Nicolas a pu faire un single. Pourtant, on ne vous connait aucun projet en solo. Que s’est-il passé ?

J’ai refusé de faire une reprise disco. Je n’aimais déjà pas trop la musique des Whatfor et je ne voulais pas retomber dans ce système. J’ai pris la décision de ne pas faire un nouveau single avec M6. C’était la condition sine qua non pour continuer. Je voulais simplement proposer mes textes et mon style. On ne m’a pas donné l’occasion de faire une chanson qui me corresponde.

Avec toutes ces années écoulées, peut-on dire que Les Anges de la télé-réalité étaient votre dernière chance ?

Je suis la première étonnée de voir que j’ai eu droit à une deuxième chance. Je réalise que je dois vraiment la saisir. Je dois m’investir maintenant à fond pour profiter de l’émission pour sortir mon album et travailler avec des personnes compétentes.


Avez-vous malgré tout hésité avant d’accepter la proposition de NRJ12 ?

Je n’étais plus trop connue dans la rue et j’étais bien. Le fait de bénéficier d’une petite notoriété à nouveau risque de m’embêter. Mais j’ai bien conscience qu’il faut passer par là pour réussir.

Dès votre arrivée, vous avez fait la rencontre de Johnny Williams. Il semblerait que celle-ci ne se soit pas si bien déroulée à en croire l’insistante voix-off. Pouvez-vous revenir sur ce premier rendez-vous ?

Ce n’était ni un super, ni un mauvais rendez-vous. Il n’a pas critiqué mon talent ou mon charisme, uniquement ma maquette. Je l’admets, les sons étaient un peu vieux. Mais si je participe aux Anges, c’est aussi pour rencontrer des professionnels et écouter ce qu’ils ont à me dire. J’accepte la critique. En revanche, Johnny Williams est surtout dans la « house ». Je ne corresponds pas vraiment au style qu’il fait et je ne comptais pas sur lui pour actualiser ma musique.

Vous avez ensuite retrouvé ce producteur pour la reprise de Lady Gaga à l’occasion d’un spectacle pour une école. Les images où Julie prend certains de votre passage, alors qu’elle n’est pas chanteuse à l’origine, ne sont-elles pas un peu humiliantes ?

Le montage, c’est le montage. J’ai chanté en entier la chanson de Lady Gaga. Il est vrai que Julie ne devait faire qu’un petit refrain, mais sa voix a séduit Johnny Williams et elle a chanté les couplets. Nos deux voix se mélangent bien, il n’y a aucune concurrence. Moi j’ai un talent qui est ma voix. Le reste, je m’en fous.

Au final, que retirez-vous de l’expérience des Anges ?

Je ne regrette pas de l’avoir fait. J’ai pu concrétiser un projet artistique là-bas. Aujourd’hui, mon but est de m’entourer des meilleures personnes pour revenir gentiment dans la musique. J’ai appris que je devais me remettre au travail au niveau de ma voix. Je vais donc prendre des cours, pour mieux maîtriser ma technique. Sur le plan relationnel, je me suis entendu avec tout le monde, en particulier Julie et Sofiane que j’ai pu revoir depuis notre retour.

Les candidats des Anges demanderaient entre 1000 et 5000 euros pour une interview dans la presse écrite. L’émission est-elle est une façon de vous refaire une santé financière ?

Je n’ai pas demandé d’argent pour faire les interviews. Mais j’ai conscience que cette émission permet de se remettre, financièrement, sur les rails.