Toutelatele

Lutti, Alexandre Delattre (HS : Ultimate Deck, AB1) : « L’e-sport peut devenir plus fort que le sport, car tout le monde peut jouer aux jeux vidéos »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 30/09/2016 à 17:57 Mis à jour le 30/09/2016 à 22:35

Ce vendredi 30 septembre, AB1 lance la grande mode de l’E-sport avec HS : Ultimate Deck. Alexandre Delattre alias « Lutti » s’est entretenu avec Toutelatele afin de présenter ce nouveau rendez-vous qu’il animera durant quatre semaines, dès 23h15. Au programme, sa passion pour le jeu, ses ambitions et l’origine de son surnom.

Joshua Daguenet : Vous arrivez le 30 septembre sur AB1 pour présenter HS : Ultimate Deck. Quelles ont été les étapes pour parvenir à présenter un prime à la télévision ?

Lutti : On vient d’un milieu avec beaucoup de direct où on peut discuter avec le public, et beaucoup d’interaction. Il ne faut pas oublier que les gens doivent suivre, il ne faut pas ennuyer ceux qui connaissent les jeux et intéresser ceux qui les découvrent.

L’e-sport à la télévision reste encore confidentiel. Comment résumeriez-vous les épisodes de 3 heures menées sur AB1 ?

3 heures, ce sont des épisodes longs. En général, nous réalisons des vidéos YouTube de 20 minutes. Donc pour le contenu, nous misons sur trois pôles majeurs : la présentation d’un sujet, un débat avec des explications et enfin une partie compétitive avec un affrontement entre des joueurs pros. La priorité est à l’action.

« Nous comptons sur notre notoriété et nos explications pour attirer du public »

Les jeux de cartes n’ont pas une réputation très télégénique. Le poker est présent sur le grand écran, mais peu sur le petit. Comment comptez-vous captiver les téléspectateurs avec un tel format ?

Ce n’est ni évident de captiver quand les téléspectateurs ne connaissent pas, ni quand ils connaissent trop. Je trouve les émissions bonnes en tant que contenu, mais 3 heures, ce n’est pas facile à tenir, car les jeunes viennent pour l’instantanéité. Nous comptons sur notre notoriété et nos explications pour attirer du public.

L’objectif premier est donc d’attirer des novices ?

L’e-sport peut devenir plus fort que le sport, car tout le monde peut jouer aux jeux vidéos : les hommes, les femmes, les sportifs et non sportifs. Dans 50 ans, tout le monde pourra jouer aux jeux vidéo et tout le monde pourra venir au stade avec un casque virtuel.

Êtes-vous surpris par la croissance fulgurante de l’e-sport au sein de la société française ?

J’ai fait une école de communication durant quatre ans durant lesquelles j’ai écrit un mémoire sur l’e-sport et communication. J’ai donc la chance d’être un expert dans le domaine. On évoquera cette expansion dans la troisième partie où Counter Strike a été un précurseur. L’e-sport a réussi à copier le modèle du sport en compétition, en médiatisant les concours avec des gros sponsors comme Coca-Cola. En Corée, l’e-sport existe depuis 1999.

« 3 heures, ce n’est pas facile à tenir, car les jeunes viennent pour l’instantanéité »

Si l’expérience est bonne, une nouvelle télévision est-elle envisageable ?

J’ai toujours rêvé d’être animateur télé. Avec cette expérience, je peux lier mes deux passions. J’espère que cette émission sera un début et non une casserole. On sait que Canal+ va se mettre à l’e-sport, il est possible que je me joigne à eux. La télévision et internet vont de plus en plus fusionner.

La télévision ne risque-t-elle pas de prendre trop de temps pour les joueurs professionnels souhaitant allier le jeu et le petit écran ?

La télévision peut être un tremplin. Sur les jeux vidéo, les joueurs pros vont rechercher des reconversions comme on voit dans le foot avec les anciens joueurs qui deviennent consultants ou commentateurs.

D’où vient ce surnom Lutti, que vous utilisez depuis des années ?

On m’a surnommé « le bonbon » car mes amis me trouvaient trop piquant avec mes trolls. Or, mes bonbons préférés sont les langues et ce pseudo d’enfant est resté.