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MasterChef se met à table en famille

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Directeur de la publication
Publié le 07/11/2010 à 17:55

Près de six millions de Français ont assisté à la victoire d’Anne, le 4 novembre 2010. En désignant, première MasterChef de France la jeune maman de Montauban, le jeu culinaire de TF1 arrivait ainsi à son terme après des débuts quelque peu difficiles.

Depuis le 19 août, Frédéric Anton, Yves Camdeborde et Sébastien Demorand poussent les participants à bout pour tenter de faire sortir le meilleur d’eux-mêmes. 18 000 candidats, âgés entre 18 ans et 70 ans, se sont ainsi pressés aux sélections de MasterChef. 100 ont été retenus pour évoluer dans « la plus grande cuisine de France ». Mais seuls 20 d’entre eux ont été invités à rejoindre l’Atelier de Masterchef.

Téléspectateurs, comme candidats recalés, peuvent désormais s’entrainer en vue de la seconde saison en 2011. Pour cela, TF1 a mis à leur disposition une panoplie de produits estampillés MasterChef. Outre les ustensiles de cuisine et autres robots ménagers, la chaîne privée propose une collection de livres baptisée « Je cuisine avec MasterChef » ainsi que le jeu de société officiel. Ce dernier permet aux différents joueurs de se mettre à la place des candidats, et donc de participer aux différentes épreuves du show. Et pour y parvenir, TF1 Games n’a pas eu besoin de faire tenir une cuisine entière dans sa « boite mystère ».

Poivrons, tomates, oignons, épices, poêles et couteaux donnent le ton en images sur la boite du jeu. Avant d’ouvrir, on nous promet « plus de 10 challenges différents », dont « La boite mystère », « le test de goût », « les épreuves sous pression », ainsi que de « nombreux accessoires délirants ». Mais comment réussir à retrouver l’esprit de MasterChef dans un jeu en plateau ? L’ouverture s’impose...

D’emblée, on trouve une toque de cuisinier en papier, une petite cuillère en plastique, un œuf en plastique (un hommage au logo de la production, Shine France ?), une table de cuisson avec 4 feux (entre par là un morceau de carton de 10 cm de long) et encore tout ce qui est bien souvent essentiel à un jeu : plateau, dé, pions, cartes, sablier, bloc-notes...

Pour jouer, il convient déjà de réunir au minimum trois personnes, âgées de 8 ans ou plus. Après lecture de la règle très facile à comprendre, il suffit d’enchainer les épreuves sans avoir peur d’avoir les yeux plus gros que le ventre pour devenir LE MasterChef de la partie ».


Sur le plateau, 30 cases, distillées à la manière d’un jeu de l’oie, sont proposées pour atteindre l’arrivée. Parmi elles, le joueur peut tomber sur « la boite mystère ». En tirant la carte correspondante, il pourra soit participer à « MasterArtiste », sorte de Pictionnary (faire deviner une recette en dessinant les ingrédients) ou encore à « MasterInterdit », sorte de Taboo, où il faut faire devenir une recette sans prononcer les mots indiqués. A chaque fois des points sont remportés, et c’est le premier qui parvient à atteindre la case « arrivée » qui arrêtera la partie. Le décompte des points pourra ainsi être effectué.

Mais avant d’y parvenir, d’autres cases sont présentes comme celle du « Test de goût », une épreuve sympathique qui permet au joueur de trouver tous les ingrédients d’une recette énoncée (exemple, la galette des rois, la paëlla valenciana...). À chaque ingrédient, c’est un point de gagner ! Autre possibilité, tomber sur la case « test d’invention », qui comprend des épreuves de mémoire (trouver des recettes à partir d’un ingrédient...). La case « épreuve collective » consiste, entre autres, à faire des allers-retours avec, en bouche, la cuillère en plastique sur laquelle trône un œuf ou encore à trouver des cartes cachées dans la pièce. Dénuée d’intérêt pour les plus de dix ans, on préférera, dans la même veine, la case « épreuve sous pression » qui permet de jouer au bowling avec l’œuf (MasterLancer) ou encore composer une recette (MasterKiwi). Enfin, ultime case, celle du « Journaliste gastronomique ». En hommage à Sébastien Demorand, elle permet de gagner des points (en remportant par exemple « le prix culinaire de l’année ») ou d’en perdre (en ayant laissant tomber un cheveu dans une jardinière de légumes !).

À noter que lorsqu’un candidat remporte une épreuve où le logo de la toque est présent, il peut enfiler l’objet, doubler ses points et exiger de se faire appeler « Chef ! ».

On l’aura compris, arriver le premier sur la case finale ne permet nullement d’obtenir le titre de MasterChef de la partie. En effet, si le joueur arrête la partie à cet instant, seul le candidat qui aura récolté le plus de points sera élu grand MasterChef.

Au final, le jeu de société MasterChef réussit globalement à adapter les challenges proposés dans le show télé, sans avoir besoin de se trouver derrière les fourneaux, ni de manier des produits. A chaque fois, les ingrédients sont, du reste, représentés par une carte image. Une « culture gastronomique » est la bienvenue pour réussir au mieux les « tests de goût » mais en dehors de ça, toute la famille peut se retrouver autour du plateau de MasterChef, même les plus jeunes.

Certes, il est cependant difficile de retrouver le véritable esprit MasterChef sans enfermer dans la boite les regards noirs de Frédéric Anton, les « C’est peut-être le plat de votre vie » de Sébastien Demorand ou encore les « Vous me décevez beaucoup » d’Yves Camdeborde. Du reste, à aucun moment le jury n’est cité ou apparait en photo... Histoire que le jeu puisse survivre en cas de changement ? Sans nul doute...