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Maxime Lepissier (Enchères mécaniques, RMC Découverte) : « Au volant de la Ferrari de Johnny Hallyday, nous sommes pas loin du Nirvana ! »

Thibault Urrea
Publié le 16/03/2021 à 19:11

RMC Découverte lance ce mardi 16 mars 2021, à 21h05, une nouvelle émission intitulée « Enchères mécaniques » avec Philippe Lellouche, Florian Meunier et Maxime Lepissier. Ce dernier s’est confié sur les coulisses de l’émission. Rencontre.

Thibault Urrea : Comment êtes-vous arrivé sur la nouvelle émission Enchères mécaniques ?

Maxime Lepissier : J’ai été contacté via les réseaux sociaux par Warner (société de production de l’émission, NDLR), à la suite de mon parcours professionnel et à certaines vidéos que j’avais postées. J’avoue que cela a été une grosse surprise ! Par la suite, après avoir parlé avec la production, on m’a confirmé assez rapidement ma présence.

Aviez-vous la même vision du milieu que Philippe Lellouche et Florian Meunier ?

On avait une vision assez complémentaire malgré le fait que nous n’avions pas les mêmes responsabilités et rôles. Florian s’occupe de la partie mécanique et entretien. Il fait très peu d’achats et de ventes. Philippe a plus une démarche de journaliste et, bien sûr, de présentateur télé. Il est dans la connaissance du produit et met en lumière les dernières nouveautés. Quant à ma spécialité et mon expertise, elles concernent le marché automobile. J’ai une vision financière, mais aussi historique. Nous sommes vraiment complémentaires tous les trois.

« Le marché automobile s’est vraiment développé de manière très importante »

En tant qu’expert du marché automobile, lorsque vous voyez une voiture, quels éléments observez-vous en premier lieu pour établir un prix de vente ?

Il y a plusieurs choses. Tout d’abord, l’état de la voiture. Je m’attarde sur la mécanique, l’aspect cosmétique et la carrosserie. Ensuite, je me concentre sur son historique : plus une voiture à un historique complet, avec des archives, des factures, un carnet d’entretien, plus c’est valorisant pour le véhicule. Également, à l’essai, lorsque je conduis, j’observe son comportement au niveau du train avant, des suspensions et de la direction. Il faut savoir qu’en fonction des modèles il y a des spécificités à prendre en compte, par exemple entre des Porsche et des Ferrari.

Y a-t-il eu des évolutions drastiques sur le marché automobile ces dernières années ?

Il s’est vraiment développé de manière très importante jusqu’en 2015. Ce milieu a pris 400% en dix ans. Les grosses ventes aux enchères mondiales ont contribué à donner une aura et un certain prestige à ce marché. Depuis 2015, il se régule. On note qu’à l’époque tout se vendait à n’importe quel prix, il y avait un effet de mode très fort. Aujourd’hui, les voitures dans un bon état, avec un historique clair et avec une accumulation de bons points constituent les ventes.

« J’ai toujours apprécié Johnny Halliday pour ce qu’il représentait »

Une Ferrari 512 TR, ayant appartenue à Johnny Halliday, ouvre le premier épisode. Y avait-il une certaine émotion au moment de la vente ?

Énorme émotion. C’est un artiste qui m’est très cher, il me manque terriblement. J’ai toujours apprécié Johnny Halliday pour ce qu’il représentait. Sa voiture a, qui plus est, beaucoup voyagé. Elle a une véritable histoire. Johnny est allé à Saint-Tropez avec notamment. Poser ne serait-ce que ses mains sur le volant est très émouvant.

Vous avez d’ailleurs conduit ce bolide dans le cadre du tournage. Pouvez-vous nous décrire ce que vous aviez ressenti à ce moment-là ?

C’est beaucoup de sensations ! Dans cette Ferrari, il y a un moteur de plus de 400 chevaux, une boite manuelle, mais aussi des odeurs, un bruit qui rend le tout très touchant. C’est une voiture de sport, à ne pas mettre entre toutes les mains, il faut avoir des notions de pilotage, notamment au niveau du freinage ou il y a beaucoup moins d’assistance. C’est très brutal, mais c’est la philosophie de Ferrari. Au volant, nous ne sommes pas loin du Nirvana !

« On parle vraiment de ressenti automobile »

Top Gear France, Wheeler Dealers et Vintage Mecanic sont des émissions diffusées sur RMC Découverte. Êtes-vous téléspectateur de ce genre de programmes ?

Bien sûr ! Je regarde tous ces programmes que j’aime beaucoup. Dans Enchères Mécaniques, on parle vraiment de ressenti automobile, ce n’est pas seulement de la mécanique ou de la restauration. C’est différent, et apporte une valeur ajoutée. Prenons l’exemple de bolides : ces modèles prennent souvent une valeur folle. Une Ferrari qui se vend 300 000 euros, reste tout simplement une voiture avec quatre roues et un moteur. C’est aussi ce que l’on a essayé de faire avec cette émission, c’est de ne pas s’arrêter à ces aspects, mais aussi de bien retranscrire les sensations qui en découlent.

Comment s’est déroulé le tournage avec les conditions sanitaires ?

C’est sûr qu’avec les restrictions cela a été plus complexe, mais la production s’est tout de même très bien passée. Le public était présent lors de la mise aux enchères des véhicules. Il y avait environ une trentaine de personnes, avec les conditions sanitaires respectées. Nous avions des masques, du gel et on prenait nos distances. On a limité tous les risques.

Une saison 2 est-elle prévue ?

Pour le moment, je n’ai pas cette information, mais j’espère en tout cas ! Je pense que c’est un format très intéressant avec une vraie valeur ajoutée.

Enchères mécaniques (RMC Découverte) : La Ferrari 512 TR de Johnny Hallyday à l’essai