Toutelatele

Michel Drucker : « Pourquoi j’ai voulu faire mes adieux à France 2 »

Par
Rédacteur - Expert TV
Publié le 22/10/2018 à 17:18 Mis à jour le 22/10/2018 à 22:13

Dès son arrivée à la tête de France Télévisions, Delphine Ernotte a souhaité apporter une marque de jeunisme. Le groupe audiovisuel s’est successivement séparé de ses visages historiques : Julien Lepers, David Pujadas, Georges Pernoud, Patrick Sabatier, William Leymergie, Henri Sannier... Alors que Patrick Sébastien a rejoint cette longue liste puisque son contrat ne sera pas renouvelé à la rentrée 2019, Michel Drucker continue de faire de la résistance.

Un retour timide

Deux ans après avoir en avoir été privé, l’animateur a vu son Vivement dimanche signer son grand retour à la rentrée sur France 2. Tandis que Les enfants de la télé de Laurent Ruquier ont été propulsés en access prime time suite à l’échec de 19h le dimanche de Laurent Delahousse, Michel Drucker a repris le chemin de l’après-midi dominical de la Deux. Pour l’heure, le retour du célèbre canapé rouge affiche un bilan d’audience en demi-teinte. En moyenne, les sept numéros, programmés entre les dimanches 3 septembre et 21 octobre, ont séduit 976.000 téléspectateurs (9.2% du public) pour Vivement dimanche et 872.000 fidèles (9.3% du public) pour Vivement dimanche prochain. L’émission doit sa meilleure performance de la saison à un hommage à Charles Aznavour, suivi par 1.32 million de Français, soit 11.2% du public, le dimanche 7 octobre.

« Je passe de 55 minutes à 2h15 ! »

Dans un entretien accordé à Télé Loisirs, celui qui est actuellement en promotion d’un livre sur le jeunisme est revenu sur l’événement qui a fait évoluer sa philosophie de vie. « En 2015, ma direction m’a dit qu’il fallait ’rajeunir la marque’, cela m’a flanqué un coup. Je suis retourné au bureau, je me suis regardé dans la glace : ‘la marque’, c’était moi. Je trouvais que je ne faisais pas mon âge, et pourtant j’ai vu partir tellement d’animateurs appréciés du public que j’ai cru que mon tour arrivait », a-t-il expliqué, tout en soulignant avoir culpabilisé d’avoir pris la place de Jacques Martin. « Il n’avait que 65 ans lorsqu’il a dû arrêter la télé et ne s’en est jamais remis », a ajouté l’animateur qui ne regrette pas d’avoir quitté la case stratégique de l’access prime time. « Il y a eu une hémorragie d’audience (...) Je passe de 55 minutes à 2h15 ! », a-t-il précisé.

Des adieux avortés

Michel Drucker a ensuite confessé avoir failli faire ses adieux au public à la fin de la saison dernière lors de la venue de François Hollande. « Je trouvais symbolique de faire mes adieux sans avoir prévenu personne.... Et puis, j’ai pensé à mon frère Jean qui me conseillait toujours de ne jamais réagir à chaud », a-t-il indiqué. Le présentateur emblématique de Champs-Elysées a profité de l’entretien pour annoncer que son spectacle, baptisé « Jouer seul... avec vous » et où il revient sur son parcours dans le monde audiovisuel, serait prochainement diffusé sur France 2. Tout en n’excluant pas une possible reconversion, il a confié préparer un second one-man-show et a réfuté l’idée d’un départ de la l’antenne.