NCIS Los Angeles : une saison 1 divertissante
Avec l’énorme succès de NCIS (2003), CBS se devait de faire un spin-off. En 2009, la production a donc créé une nouvelle brigade spéciale et l’a installée dans la Cité des Anges. NCIS : Los Angeles, ce n’est plus la police scientifique de l’Armée Américaine dont le téléspectateur suit les enquêtes, mais une équipe d’experts de l’infiltration et du contre-espionnage. L’OPS (Office des Projets Spéciaux) est une unité d’élite combinant haute technologie de surveillance et action sur le terrain pour stopper les menaces contre la sécurité intérieure.
NCIS : Los Angeles reprend la structure visuelle (les photos noir et blanc à chaque début et fin d’acte) de sa grande sœur et la nature familiale liant les personnages (l’Armée est une grande famille). Bien plus musclée que NCIS, le public visé ici est plus jeune et plus masculin. La camaraderie alliée aux séquences d’action pose le ton de la série et recrée une ambiance proche de Deux flics à Miami et Bad Boys. NCIS : Los Angeles a relancé la carrière de Chris O’Donnell, suite à son apparition dans Grey’s Anatomy. Le public peut être ravi de retrouver celui qui a été un acteur de cinéma prometteur (avant l’échec de Batman & Robin) car son duo complice avec LL COOL J fonctionne bien à l’écran. Chris O’Donnell n’est pas le Gibbs de Los Angeles, son personnage, plus jeune, est hanté par son passé (orphelin, il se connaît son prénom). Parmi les autres personnages, on peut trouver le geek, le psy, la fille et la Big Boss - formidable Linda Hunt - qui aurait la force d’une M (James Bond) et la sagesse et la taille de Maître Yoda.
Au terme de cette première saison, NCIS : Los Angeles apparaît divertissante, nourrit par de nombreuses références, mais sans grande originalité. De plus, en fin de saison, la disparation violente d’un des personnages sur le toit d’un immeuble n’est pas sans rappeler la mort - brutale - de Sasha Alexander dans NCIS, sans toutefois atteindre son impact dramatique.
Ce coffret DVD livre son lot de bonus. A commencer par le double épisode pilote / crossover de NCIS. Deux épisodes qui ont été réalisés sans Linda Hunt mais avec Louis Lombard dans le rôle de la chef de cette fameuse unité d’élite de Los Angeles. Les curieux et les fans de la série trouveront également dans ce coffret DVD, le clip musical de LL COOL J, « No Crew is Superior », inspiré par l’univers de la série, et son making-of. Une ambiance rap évoquant encore davantage le film Bad Boys. Des clips promotionnels de CBS sont aussi à découvrir sur le premier DVD.
Le DVD offre quelques bonus d’analyse, comme « La Télé inspirée, NCIS : Los Angeles ». Dans cette featurette, les producteurs expliquent les différences de ce spin-off avec NCIS et quelles sont les intentions développées (utilisation de la ville de Los Angeles, des vidéos surveillances, archétype des personnages, etc.) Tandis que « Rencontre avec l’Equipe de L.A. »présente également les personnages, mais à travers le choix de son casting et du regard des comédiens qui les incarnent.
Thomas Fitcher propose un tour du propriétaire dans « Visite du Plateau : À l’Intérieur du Sanctuaire. » Le chargé des décors explique une fois de plus l’intention de la production de se démarquer de la série originale avec des décors hispaniques typiques de Los Angeles (Hacienda), en alliant à l’ancien la modernité high-tech nécessaire à l’histoire racontée. L’importance de cette technologie (vidéos, etc.) est développée dans le documentaire « A l’Intérieur du Centre des Opérations. »
Enfin, « Caméra... ACTION ! Les Cascades de NCIS : Los Angeles » conclut la liste des bonus sur une touche un peu bourrine. Un florilège de scènes d’action faisant le divertissement auprès du public jeune. Et ce dernier bonus, à l’image des autres, laisse à penser que ce coffret DVD s’adresse avant tout à un public déjà conquis.
