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Nip/Tuck : Sean et Christian opèrent en DVD

Emilie Lopez
Publié le 30/01/2009 à 13:39 Mis à jour le 19/03/2009 à 22:55

Ils sont enfin de retour, pour le plus grand plaisir des DVD-philes ! Près d’un an et demi après la sortie de la saison 4 de Nip/Tuck, les inconditionnels des Docteurs Troy et MacNamara pourront enfin revoir à foison les aventures californiennes des deux chirurgiens esthétiques les plus réputés du PAF. Depuis le 7 janvier dernier, est disponible la première partie de la saison 5 de la série, au cours de laquelle Sean et Troy se frottent au monde impitoyable d’Hollywood... Notons néanmoins qu’il faudra faire preuve de patience avant d’en découvrir la deuxième salve d’épisodes, celle-ci étant en cours de diffusion outre-Atlantique depuis le 6 janvier !

En effet, la grève des scénaristes a eu, sur certaines séries, bien des conséquences avec des saisons tronquées, et parfois même des intrigues « bâclées ». Un piège dans lequel les producteurs de Nip/Tuck ne sont pas tombés. La qualité narrative de cette saison 5 est intacte, et la provocation, « marque de fabrique » de la série depuis son lancement, fonctionne à plein régime. Certains esprits « plus fragiles » et puritains que d’autres diront même que c’est la saison de trop...

Lancée en 2003 sur la chaîne câblée, la première saison des péripéties des Docteurs Troy et MacNamara s’est, d’emblée, forgée une réputation des plus sulfureuses. Relatant le quotidien de deux chirurgiens esthétiques, aussi différents que complémentaires, la série se distingue par des histoires souvent rocambolesques, parfois outrancières. Outre des scènes d’opérations plus que réalistes, les deux comparses sont confrontés à une vie privée des plus extrêmes, où sexe, drogue, alcool sont les maîtres mots.

D’un côté Sean (alias Dylan Walsh, vu dans Nous étions soldats aux côtés de Mel Gibson), marié à Julia, dont il est éperdument amoureux, voit sa « parfaite petite vie » basculer le jour où il découvre que son meilleur ami et associé est en fait le père biologique de son fils. De l’autre, Christian (interprété par Julian MacMahon, aperçu dans Charmed) réussit à attirer toutes les femmes dans son lit dès qu’elles croisent son regard de braise, excepté une, celle qu’il aime : la femme de son meilleur ami. Dès lors, il se complait dans le superficiel, se vautre dans la luxure et la drogue, et ne vénère qu’un seul Dieu : l’argent.


Au fur et à mesure qu’ils arrangent, rafistolent, réparent, améliorent les complexes et les visages, corps, et cicatrices de leurs patients, la vie des deux chirurgiens se détériore peu à peu. C’est cette lente mais certaine descente aux enfers que raconte par le menu, les cinq saisons de Nip/Tuck. La série trouve immédiatement d’emblée son public. Aux Etats-Unis, elle permet à la chaîne câblée FX de battre des records d’audience, et surtout d’accrocher la plus privilégiée des publicitaires : les 18/49 ans. En France, après un détour par Paris Première, le duo s’installe sur M6, en seconde partie de soirée, après NCIS. Le résultat est immédiat, puisque la case voit son audience tripler !

Plébiscitée par le public, la série l’est également par la critique et engrange les nominations (pas moins de 42 !) Les guest-stars ne se font pas prier pour écorner leur image publique, dans la peau de personnages des plus déjantés. La qualité de la série favorise les prestations les plus osées de la part des acteurs : la splendide Famke Janssen (X Men) se voit transformée en transsexuel, Sophia Bush (Frères Scott) en amante délurée, Brittany Snow (Mes plus belles années) en néo-nazie plus que convaincue ! Quant à Jennifer Coolidge, elle devient une actrice égocentrique et déjantée pour les besoins de cette saison 5.

Une saison dans laquelle les docteurs Troy et MacNamara, après, dans le désordre, avoir affronté un tueur en série particulièrement sanglant, être passés à deux doigts de la faillite, avoir vu débarquer dans leurs vies de « charmants » bambins, ou encore avoir essuyé un refus devant l’autel (pour Christian), quittent Miami, pour se faire une place au soleil, à Los Angeles. Prenant un nouveau départ dans une ville où la concurrence fait rage, ils devront mettre leurs orgueils de côté, et tenter de se refaire une réputation.

Un passage de relais difficile, parfaitement détaillé dans l’un des bonus que renferme ce coffret : « L’hédonisme version Hollywood : la transition entre Miami et Hollywood ». Autre découverte, à savourer sans modération : quelques scènes coupées, et, surtout, un excellent bêtisier... Attention toutefois pour les fans féminines de Julian MacMahon : certaines scènes pourraient « casser le mythe » !