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Painkiller Jane > Les révélations de Kristanna Loken

Emilie Lopez
Publié le 25/02/2008 à 14:56 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:41

Elle était l’androïde sexy de cruauté, qui a fait tourner la tête d’Arnold Schwarzenegger. Kristanna Loken, alias le méchant TX de Terminator 3, fait enfin son retour, cette fois à la télévision, dans le rôle principal d’une nouvelle série, à découvrir dès le 25 février sur Sci Fi, Painkiller Jane. De retour du Festival du Film Fantastique de Gérardmer, dont elle faisait partie du jury, la splendide blonde, toute en jambes, fait une halte par Paris, le temps de répondre aux questions de Toutelatele.com...

Emilie Lopez : Quelle différence y a-t-il entre PainKiller Jane et d’autres séries du même genre, telles que Dark Angel, Heroes... ?

Kristanna Loken : Pour être sincère, je n’ai jamais regardé d’autres séries fantastiques. Mais toutes sont diffusées sur des chaînes à grande écoute, et donc soumises à la censure. Ce n’est pas le cas pour les chaînes du câble, telles que Sci Fi, où il y a beaucoup moins de barrières.

Emilie Lopez : En quoi cela a-t-il influencé la série ?

Kristanna Loken : Nous avons pu vraiment travailler en toute quiétude, et se permettre certaines libertés. Pour ma part, j’ai pu essayer d’en faire un personnage spécial, abîmé en quelque sorte. Elle boit peut-être un peu trop, les choses ne marchent pas toujours comme elle le voudrait. Et il n’y a pas toujours de « happing ending »...

Emilie Lopez : Quelles sont les différences entre le manga Painkiller Jane et la série ?

Kristanna Loken : Nous avons, d’une part, rajouté des personnages fictifs pour la série, les « Neuros ». Les lieux sont également différents, puisque l’histoire du manga se déroule à New York. Mais la plus grosse différence vient du fait que la série n’est pas aussi noire que le manga. Cela risquait de faire un peu « trop » pour la télévision. Pour ma part, j’aurai préféré faire une série un petit peu plus sombre, plus nerveuse. Je suis une grande fan de la BD, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai accepté ce rôle : je trouvais ce personnage très intéressant à « mettre en vie ».

Emilie Lopez : Selon vous, pour quelles raisons avez-vous été choisie pour ce rôle ?

Kristanna Loken : Mon rôle dans Terminator 3 y a sans doute contribué. Il était normal, après un film de ce genre, que l’on pense à moi. Les gens aiment revoir les acteurs dans les mêmes registres que ceux qui les ont fait connaître. Et je suppose que ma grande taille, ma voix rauque, ma façon d’être ont également penché dans la balance...

Emilie Lopez : Le tournage a eu lieu en grande partie à Vancouver. C’était également le cas pour la série X-Files. Quel attrait peut avoir cette ville pour les producteurs de séries fantastiques ?

Kristanna Loken : Beaucoup de ce que l’on va ressentir en regardant une série a un rapport avec l’endroit où celle-ci est tournée, car on est enveloppé dans l’ambiance de la ville. Or Vancouver a vraiment cette qualité sombre, cette atmosphère morose, pluvieuse, nécessaire à des séries telles que X-Files ou Painkiller Jane.

Emilie Lopez : Vous insistez énormément sur le côté sombre de la série. Comment était l’ambiance en coulisses ?

Kristanna Loken : Absolument géniale ! On s’est éclatés ! Heureusement pour moi, car pour la première fois, j’endossais le rôle de co-productrice. Ce qui était vraiment difficile, car il y avait sans arrêt des petits contretemps extrêmement agaçants ! C’est donc une bonne chose, à la fin de la journée, d’avoir pu déstresser avec le reste du casting.


Emilie Lopez : A la même période, vous tourniez des épisodes de la saison 4 de The L Word, où vous interprétez le rôle de Paige, une jeune femme enthousiaste et très gaie, totalement à l’opposé de Jane. La transition a-t-elle été difficile ?

Kristanna Loken : C’était un vrai défi. J’avais déjà tourné 18 épisodes de Painkiller Jane à Vancouver, puis nous devions finir la saison à Budapest. Entre-temps, je devais me rendre à Los Angeles, le temps d’une journée, pour The L World. C’était très bizarre d’avoir entre les mains un scénario totalement à l’opposé de mon personnage de Painkiller Jane. Mais au bout du compte, c’était assez marrant. C’est le genre de petits challenges que j’aime relever...

Emilie Lopez : Vous avez participé à de nombreuses séries. Etes-vous également une fervente téléspectatrice du genre ?

Kristanna Loken : En effet, je suis accro aux Soprano ! Ils surpassent tous les autres ! On a vraiment l’impression de regarder un film, et non pas une série. C’est tellement réaliste, tant du point du vue de l’intrigue que de la réalisation. Ce programme brise toutes ces « règles » qui régissent en général les séries télé. Elle n’entre pas dans un moule. Et je pense que c’est ce qui la rend si géniale !

Emilie Lopez : Painkiller Jane ayant été annulée, quels sont vos projets pour l’avenir ?

Kristanna Loken : Bientôt sortira In the Name of the King - A Dungeon Siege Tale, un film fantastique et d’action, dans lequel j’interprète Elora, un personnage qui vit dans les arbres, aux côtés, notamment, de Ray Liotta, Matthew Lillard et Burt Reynolds.

Emilie Lopez : Vous n’avez donc pas renouvelé votre expérience de productrice ?

Kristanna Loken : Bien au contraire ! Je viens de produire un film indépendant, traitant des difficultés qu’ont des ados de Los Angeles pour faire face aux traumatismes endurés pendant leur enfance. C’est une œuvre très provocante, un croisement entre Mulholland Drive et 21 Grammes, avec une pincée de Memento. Et pour l’heure, je prépare, avec l’aide de mon père, un film sur la crise d’immigration aux Etats-Unis.

Emilie Lopez : Au final, si vous deviez choisir entre le rôle de productrice et celui d’actrice, lequel choisiriez-vous ?

Kristanna Loken : Le métier d’acteur, sans hésitation, car c’est une véritable passion. Même si je considère que le fait de produire est vraiment quelque chose qui vient naturellement dans une carrière cinématographique. On peut ainsi monter des projets dans lesquels on croit vraiment. C’est la raison pour laquelle je me suis mise à la production...

Emilie Lopez : Quant à l’idée d’écrire, elle ne vous a jamais effleurée ?

Kristanna Loken : Je pense que je ne le ferai jamais, parce que je n’ai pas l’âme d’une écrivaine. Par contre, je serai assez tentée à l’idée de diriger un film...