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Stéphane Rotenberg (Top Chef 7) : « Le côté très haut de gamme plaît aux Français et on l’assume maintenant »

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Directeur exécutif en charge des contenus
Publié le 25/01/2016 à 19:49

Top Chef est de retour sur M6. Le concours culinaire met seize nouveaux candidats en compétition face à un jury intransigeant qui cultivera encore plus l’excellence cette année. Stéphane Rotenberg revient à la présentation et a évoqué les évolutions majeures de cette saison 7 pour Toutelatele. Rencontre.

Benjamin Lopes : Vous rempilez pour une nouvelle saison de Top Chef sur M6. Comment le format va-t-il se renouveler ?

Stéphane Rotenberg : La chaîne avait déjà beaucoup changé l’émission l’année dernière avec un nouveau jury et une manière différente d’être dans le programme. Les chefs sont désormais en cuisine auprès des candidats. Pour la saison 7, on a poussé ce curseur encore plus loin. C’est plus impliquant pour nos chefs, et ça pousse les candidats à aller plus loin culinairement parlant.

N’est-ce pas une manière de rendre Top Chef plus concernant pour le public alors que le concours est élitiste ?

On aurait pu se poser cette question dès le début de Top Chef. Lorsque M6 a acheté ce format, tout le monde nous a dit que c’était trop technique et que le public n’allait pas réussir à s’y reconnaître. Ces cassandres avaient cependant oublié que les Français ont une véritable culture et une tradition culinaire. Finalement, même si la plupart des gens ne peuvent pas refaire le plat qu’élabore le candidat, ils arrivent à attraper des idées. On propose désormais plus d’épreuves gastronomiques. Le côté très haut de gamme plaît aux Français et on l’assume maintenant.

M6 annonce cette saison des épisodes encore plus courts et plus rythmés. Pourquoi ce choix ?

C’est un objectif qui a été imposé à la post-production. Ils ont un temps à ne pas dépasser même si c’est compliqué, car le tournage de l’émission est très riche. Il y a toujours une tendance à vouloir exploiter le plus de matière. Mais aujourd’hui, le report des téléspectateurs au cours de la soirée sur les émissions longues n’est plus systématique et M6 cherche donc à en réduire la durée. L’intérêt stratégique n’est plus là, et on a une seconde partie de soirée avec Les secrets des grands chefs qui fonctionne très bien.

« Je ferai la voix off en dehors des transitions cette année, car une partie du public a été un peu surprise d’avoir les chefs en voix off »

Cet after a effectivement trouvé leur public. La formule va-t-elle évoluer cette année ?

On conserve la séquence « Que sont-ils devenus ? » et c’est une véritable richesse. On ira un peu plus loin cette année. On retrouvera toujours des étoiles de cette constellation de chefs que l’on a en France. On conserve ce mélange de portraits et de recettes qui fonctionne bien. Cette année, M6 a augmenté le budget de l’after, on a donc pu voyager un peu plus.

Top Chef met dorénavant plus en valeur les chefs sur les épreuves, au détriment du présentateur. Quelle est votre implication sur cette saison 7 ?

Je n’ai pas un égo surdimensionné et j’accepte que les candidats et les chefs soient principaux pour le programme. Ce serait indécent de tirer la couverture vers soi sur une émission comme celle-là. Je suis de toutes les épreuves et je ferai la voix off en dehors des transitions cette année, car une partie du public a été un peu surprise d’avoir les chefs en voix off. On les garde cependant sur les épreuves.