Toutelatele

Télé-réalité, Roue de la Fortune, Victoria Silvstedt se met à nu

Emilie Lopez
Publié le 20/12/2007 à 01:19 Mis à jour le 31/03/2011 à 18:13

Championne de ski à 16 ans, Miss Suède à 19, Top model à 20, Playmate de l’année à 23, puis actrice en Italie, animatrice de sa propre émission de radio en Angleterre, présentatrice télé aux Etats-Unis, Victoria Silvstedt, la blonde tourneuse de lettres de notre Roue de la Fortune, a vécu plusieurs vies. Entre deux allers-retours à New York, où elle habite toujours, la jeune femme revient sur son parcours, ses projets et son image de bimbo...

Emilie Lopez : Depuis un an et demi, vous êtes tous les soirs aux côtés de Christophe Dechavanne pour présenter La roue de la fortune. Comment a commencé cette collaboration ?

Victoria Silvstedt : Christophe m’a contactée en personne. On avait été présentés l’un à l’autre il y a 3 ans et nous avions sympathisé. Il m’a invitée dans son émission Les 100 plus belles femmes du monde. A la suite de ça, il m’a appelée cet étét pour me proposer une émission. Je lui ai répondu « Oui, pourquoi pas ! ». Et c’est comme ça que tout a commencé...

Emilie Lopez : L’intégration au sein de l’équipe TF1 a-t-elle été facile ?

Victoria Silvstedt : Oui, c’est vraiment le sentiment que j’ai. Cela fait un an et demi que nous travaillons ensemble, et tout va pour le mieux. D’ailleurs, nous venons de tourner l’émission spéciale d’Arthur pour le jour de l’an, Les Enfants du 31, avec tous les présentateurs de TF1. On a passé un bon moment. C’est comme une grande famille vraiment sympa...

Emilie Lopez : A présent, vous intégrez l’équipe de TF6 avec Les meilleurs moments de la télé-réalité 3, à la place de Loana. Après avoir joué le second rôle aux côtés de Christophe Dechavanne, vous devez être ravie d’avoir la vedette pour une fois ?

Victoria Silvstedt : C’est génial ! Je ne pensais vraiment pas que cela allait m’arriver ! Devoir remplacer Loana au pied levé était un défi supplémentaire. Au début, j’étais très nerveuse, mais plus les jours avançaient, plus je me sentais à l’aise. Et j’ai réussi à m’adapter... Du coup, je vais faire une autre émission pour TF6, Les plus grands moments de... je ne sais plus trop quoi ! (Rires !)

Emilie Lopez : La télé-réalité est un genre que vous affectionnez ?

Victoria Silvstedt : J’adore regarder les real tv, mais pour rien au monde je ne voudrais y participer ! On me l’a proposé à plusieurs reprises, mais j’ai dit non à chaque fois ! Avoir des caméras 24h/24 braquées sur soi, ça doit être horrible ! Je ne veux pas tout montrer au public, je préfère garder un peu de privé pour moi... Par contre présenter une émission de télé réalité, je dis oui tout de suite !

Emilie Lopez : Pourquoi pas en remplaçant Nikos Aliagas à la présentation de la Star Academy ?

Victoria Silvstedt : Oui ! Bouge toi Nikos ! (Rires)

Emilie Lopez : Regardez-vous beaucoup la télévision française ?

Victoria Silvstedt : De plus en plus, parce que je passe désormais beaucoup de temps en France. Et je pense que c’est la meilleure façon possible d’apprendre la langue. Bien sûr je regarde beaucoup TF1, c’est bien entendu ma chaîne préférée (rires). Je regarde la Star Ac’, le JT. J’aimais également beaucoup les émissions de Benjamin Castaldi. Et parfois je tombe sur La Roue de la Fortune...


Emilie Lopez : Certains animateurs n’aiment pas se voir à la télévision. Est-ce votre cas ?

Victoria Silvstedt : Je n’ai jamais réussi à m’y habituer, ça m’embarrasse. A chaque fois que je me vois je me dis « Oh mon dieu, mais pourquoi j’ai fait ça ? Pourquoi j’ai dit ça ? ». Je suis quelqu’un qui fait énormément d’autocritique, donc je déteste me voir à la télé !

Emilie Lopez : Vous avez travaillé en Suède, votre pays d’origine, aux Etats-Unis, sur E ! et MTV, en Italie pour un film, en Angleterre, où vous aviez votre propre émission de radio. Est-ce par peur de l’ennui que vous vous êtes lancée dans ces expériences diamétralement opposée ?

Victoria Silvstedt : En fait, on m’a fait des propositions que je ne voulais pas refuser. Travailler dans un pays étranger est pour moi un défi, à cause notamment de la langue, des us et coutumes. Et j’adore découvrir de nouveaux horizons et rencontrer de nouvelles personnes. Cela fait tout de même 10 ans que je travaille là-dedans, j’ai eu ma propre émission, j’ai fait 5 films, et maintenant je prends les rennes d’une autre émission de télé, c’est génial ! Je sais que je ne pourrais pas continuer ce rythme de vie encore très longtemps, parce que j’ai 33 ans, et que je suis consciente qu’il faudrait que je me pose quelque part, et que j’y reste. Alors j’en profite au maximum...

Emilie Lopez : Plus jeune, vous étiez une athlète de haut niveau. Si vous aviez l’opportunité de recommencer une carrière sportive, seriez-vous prête à tout plaquer ?

Victoria Silvstedt : Non, pas du tout ! A vrai dire, lorsque je faisais de la compétition, j’étais à fond dedans, je ne pensais qu’à ça, je skiais depuis l’âge de 5 ans, et ce jusqu’à mes 16 ans. C’était toute ma vie ! Puis j’ai eu un accident très grave lors d’une descente à ski, alors j’ai dû arrêter la compétition. Ma mère et ma sœur ont donc envoyé une photo de moi à l’élection de Miss Suède. C’est à ce moment-là que tout a commencé. J’ai alors découvert qu’il y avait autre chose dans la vie...

Emilie Lopez : Le contraste a dû être surprenant...

Victoria Silvstedt : Surtout pour moi, qui étais un garçon manqué ! Et puis je commençais à en avoir sérieusement marre de tout ça, les entraînements, me lever à 5 heures du matin, parcourir le pays pour les compétitions... Après l’élection de Misse Suède, je me suis dit « Waouh, les gens me regardent, me trouvent jolie ! ». C’était un sentiment extraordinaire ! Tout ce glamour, c’était marrant.


Emilie Lopez : Il y a eu par la suite la période Playboy. N’est-ce pas trop difficile de se défaire de l’image de Playmate ?

Victoria Silvstedt : Ca l’était au début. Heureusement, juste après la fin de mon contrat avec Playboy, j’ai signé avec Guess Jeans pour deux ans. J’étais leur égérie, et cela m’a un petit peu éloignée de cette image. Les gens se sont mis à se dire, en regardant mes photos « Elle est pas mal aussi, avec des vêtements ! » (rires). Puis j’ai commencé à travailler à la télé dans la série Melrose Place. J’ai signé pour 3 épisodes, et j’ai même fait partie de l’épisode final ! J’étais très fière de ça à l’époque. En fait, poser pour Playboy m’a ouvert beaucoup de portes, et par la suite j’ai travaillé dur pour gravir au fur et à mesure les échelons et faire d’autres choses.

Emilie Lopez : Compte tenu de ce passé, et de votre physique de belle plante blonde aux yeux bleus et à forte poitrine, les gens ont souvent du mal à vous voir autrement que stupide. C’est quelque chose qui vous énerve ?

Victoria Silvstedt : Non pas du tout, j’aime bien jouer avec ça. Parfois je me dis « Mince, j’en ai peut-être un peu trop fait ! ». Je l’assume totalement, ça me va, et si ça me dérangeait, je ne le ferais pas, tout simplement. Ca ne me dérange absolument pas de jouer la blonde potiche...

Emilie Lopez : Vous continuerez donc La roue de la fortune... ?

Victoria Silvstedt : On verra bien... Pour le moment, oui, mais je ne vais pas faire ça toute ma vie. Ce jeu a été une expérience extraordinaire pour m’ouvrir des portes en France, et ça m’a énormément appris. Mais on verra de quoi demain sera fait...

Emilie Lopez : Après l’expérience Les meilleurs moments de télé-réalité, où vous êtes seule à la présentation, reprendre votre rôle de « tourneuse de lettres » auprès de Dechavanne risque d’être difficile...

Victoria Silvstedt : C’est totalement différent. Présenter La Roue de la Fortune, c’est surtout pour me faire plaisir, pour rigoler. Je passe toujours un excellent moment, mais je ne prends pas tout ça trop sérieusement. J’essaye juste de faire naître un sourire sur les lèvres des téléspectateurs...

Emilie Lopez : Mannequinat, cinéma, radio, télévision, vous avez énormément de cordes à votre arc. Que pensez-vous faire par la suite ?

Victoria Silvstedt : Continuer à faire de la télévision, encore un bon moment... Mais je n’y pense pas trop, je ne suis pas du genre à faire de grands projets, je préfère profiter de chaque instant. La vie est pleine de surprises. Et tant qu’elles sont bonnes, continuons comme ça !