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Tonya Kinzinger : « Dreams peut s’inscrire dans la lignée de Glee »

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Directeur exécutif en charge des contenus
Publié le 15/01/2014 à 16:52 Mis à jour le 23/01/2014 à 23:50

Dreams est la nouvelle série événement de NRJ12. Diffusée depuis le 6 janvier, elle séduit essentiellement les 15-24 ans. Tonya Kinzinger y fait son retour à la télévision française, après Sous le soleil et l’arrêt de Star Academy. Dans cette nouvelle fiction musicale, elle campe le rôle d’Amanda Greyson. Rencontre avec la comédienne américaine.

Benjamin Lopes : Dans Dreams, vous interprétez Amanda Greyson, productrice et membre du jury de l’émission à succès. DreamStar. Comment avez-vous été approché pour le rôle ?

Tonya Kinzinger  : Stéphane Joffre (directeur des programmes de NRJ12, ndlr) et Jean-Luc Azoulay (producteur de la série, ndlr) m’ont appelée alors que j’étais aux États-Unis. J’ai trouvé ce projet bon enfant, pas prétentieux du tout. Dreams est une échappatoire populaire, qui peut s’inscrire dans la ligne de Glee ou Street Dance. J’aime les challenges et j’ai tout de suite été séduite par ce qu’Amanda Greyson pouvait offrir. Elle est tellement différente de ce que j’ai déjà fait...

Comment pourrait-on décrire ce personnage ?

Elle est très manipulatrice, exigeante, c’est une business woman qui vit à mille à l’heure. En même temps, elle aime jouer avec les gens. Elle n’a pas un fond méchant, mais elle les pousse pour savoir jusqu’où ils peuvent aller. C’est sa façon de s’amuser. Elle ne s’attache pas aux hommes et est mariée à son métier. Je n’avais jamais joué ce genre de personnage auparavant.

Vous êtes passionnée de danse, auriez-vous aimé intégrer réellement le jury d’un talent show ?

Oui, ça m’aurait plu. La danse est une passion, c’est pourquoi je reste ouverte à ce genre d’expérience.

« Jouer dans Sous le soleil sur TMC ? Aujourd’hui, je dirais non »

Les lieux de tournages à Saint-Martin sont idylliques. Avez-vous pu en profiter ?

J’ai, pour ma part, eu la chance d’en profiter une semaine avant le début des tournages. Sinon, nous avons tenu un rythme de travail que je n’avais jamais connu auparavant. Je pensais que la cadence de tournage de Sous le Soleil était intense, mais là ça n’avait rien à voir. Nous avons tourné Dreams au mois de novembre 2012 pendant trois semaines (ndlr : 40 épisodes).

Au casting, on retrouve notamment Magalie Vaé, Damien Lauretta et Julie Piétri. Il s’agissait de leur premier rôle de composition dans une fiction. Leur avez-vous donné des conseils ?

Ils ne m’ont pas vraiment sollicitée pour avoir des conseils pendant le tournage, et je n’étais pas là pour leur en donner. J’étais cependant contente de pouvoir répondre aux questions au sujet de mon parcours. Dreams a été une très belle aventure humaine. Sur le tournage, au départ, je ne connaissais qu’Olivier Bénard (Chris Jorgen dans Dreams et Yann dans Sous le soleil, ndlr), et au final, les rencontres que j’ai pu y faire ont été de jolies surprises. On s’est éclaté ensemble. Je retournerais tourner avec eux sans problème.

Comment se sont passées les retrouvailles avec Olivier Bénard, 12 ans après Sous le soleil ?.

C’était génial. Nous sommes toujours restés plus ou moins en contact, même après qu’ils aient arrêté Sous le Soleil. C’était un bonheur de partager à nouveau les plateaux de tournage avec lui.

Partie 2 > Son avis sur Sous le soleil et la Star Academy


En France, vous êtes souvent identifiée à Jessica de Sous le soleil, cela vous gêne-t-il aujourd’hui ?

Je trouve cette reconnaissance positive. Les séries comme Dreams, Extrême Limite ou encore Sous le Soleil font partie de ma vie artistique et, pour une Américaine, c’est très courant d’enchaîner les projets. J’ai aujourd’hui la chance d’être encore sollicitée pour de nouveaux personnages. Il est vrai que celui de Jessica a véritablement marqué les gens. Pendant Star Academy, je touchais la grande sœur qui avait 20 ans et qui avait suivi Sous le Soleil et la petite de 14 ans qui m’a connue grâce à ce télé-crochet.

Un retour dans Sous le Soleil de Saint-Tropez sur TMC est-il encore envisageable ?

Aujourd’hui, je dirais non, même si je ne suis jamais fermée à de nouvelles opportunités. Sur TF1, Sous le Soleil est partie par la grande porte. Nous nous sommes arrêtés quand la série réalisait encore de belles audiences. Je pense qu’elle aurait mérité un retour différent, en prime time, par exemple, comme France 3 le fait avec Plus belle la vie... Si elle était revenue sur TF1, j’aurais eu plus de facilité à faire un retour. Mais l’envie de jouer d’autres personnages était plus forte ; avec Jessica, j’avais un peu fait le tour. Elle a eu d’innombrables métiers, a été mariée cinq fois... J’aurais cependant adoré retrouver l’équipe qui était devenue ma famille pendant treize années.

Ces dernières années, on vous a vue dans Camping Paradis sur TF1, à la présentation de Star Academy sur NRJ12, mais aussi au théâtre (Les acteurs sont fatigués). Quelle discipline préférez-vous ?

Chaque discipline a ses avantages. Au théâtre, que j’ai découvert sur le tard, on est submergé par l’énergie, les sentiments sont purs. Il ne peut pas y avoir de mensonges. Le quatrième mur, le public, renvoie directement ses impressions. Dans les séries, j’ai le temps de construire mes personnages. Par contre, faire la guest star sur Camping Paradis était marrant, mais je suis restée un peu frustrée, car je n’ai pas eu le temps de développer mon rôle.

« Avec la Star Academy, j’ai été fière des résultats et je crois avoir tenu mes promesses »

Avec le recul, que retenez-vous de votre expérience sur Star Academy ?

J’ai présenté Star Academy car Stéphane Joffre me l’a demandé. C’était un challenge. Ce n’est pas une passion comme l’est la comédie pour moi. L’expérience a été positive et cela a été un véritable apprentissage. Il y a eu quelques maladresses, notamment par rapport au prompteur. Mais j’ai réussi à tenir les directs et je pense que l’exercice n’est pas évident même pour des présentateurs français. J’ai été fière des résultats et je crois avoir tenu mes promesses auprès de NRJ12.

Mis à part Dreams, dans quelles séries aimeriez-vous jouer aujourd’hui ?

Dans une série policière, avec un côté plus sombre, moins glamour. J’ai beaucoup aimé Falco, sur TF1, avec Sagamore Stévenin. Dans ce type de série, je pourrais exploiter mes capacités en arts martiaux. Tenir un rôle dans une série policière futuriste me plairait bien.

Quelle est votre vision de la télévision américaine ?

Je pense qu’ils se donnent plus les moyens lorsqu’ils mettent en place un projet. Ce n’est pas fait à la « va-vite ». En France, faute de moyens financiers, la technique ne suit pas souvent. J’ai souvent l’impression que les séries françaises ne sont pas abouties. Aux États-Unis, il y a une vraie préparation et donc, forcément, on voit la différence à l’écran.