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Top Chef 2012 > Ruben revient sur son élimination

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Directeur de la publication
Publié le 28/02/2012 à 17:06 Mis à jour le 28/02/2012 à 17:13

À 18 ans, Ruben est le deuxième amateur à avoir pu intégrer l’aventure Top Chef. Après Grégory Cuilleron en 2010, il a donc accédé à la compétition culinaire face à des professionnels. Et si le jeune garçon s’est fait plus discret, il n’en a pas moins été un redoutable concurrent à abattre pour certains... Quelques heures après son élimination, toujours très confiant, Ruben se confie.

Jérôme Roulet : En été 2011, tu as remporté Un dîner presque parfait avec Joy et on te retrouve dans Top Chef alors que tu devais partir au Canada pour 3 ans. Pourquoi as-tu changé d’avis ?

Ruben Sarfati : À l’époque, il y avait déjà des rumeurs sur internet. Et je disais ça pour éviter d’en parler. Mais on m’a proposé Top Chef et j’ai trouvé la proposition très intéressante...

N’étais-tu pas quelque peu angoissé en te retrouvant seul amateur au milieu de treize professionnels ?

C’était un challenge ! Essayer de battre des professionnels alors que je suis amateur, ça donne envie de se dépasser. C’était l’une de mes motivations !

Grégory Cuilleron a vécu également cette aventure Top Chef en tant qu’amateur. L’as-tu rencontré pour lui demander des conseils ?

J’ai eu l’occasion de le rencontrer assez rapidement, mais on n’a jamais échangé à propos de la compétition Top Chef.

Avais-tu l’impression de déstabiliser les candidats professionnels à certains moments ?

Oui tout à fait ! Dès le début, ils m’ont dit qu’ils appréhendaient ma présence. Se faire sortir par un amateur étant un professionnel, c’était une honte pour eux.

Peut-on dire que tu étais la personne à abattre dans cette compétition ?

Tout le monde voulait avoir son défi contre moi, et de s’en sortir ou pas. Mais leur défi était de ne pas se faire sortir par moi...

Malgré tout, on te sentait un peu moins sûr de toi dans l’aventure Top Chef que dans Un Diner presque parfait. Comment l’expliques-tu ?

Je suis un caméléon, je m’adapte un petit peu aux concurrents. Quand je pense que je peux prétendre à gagner, je n’ai aucun souci avec ça. Mais quand j’ai tout à prouver et à tout faire, là ce serait prétentieux... J’ai abordé Top Chef d’une façon totalement différente. Face à des professionnels, je me suis rendu compte que j’avais ma carte à jouer, mais je ne partais pas gagnant du tout !


Dès la première épreuve de l’émission du 27 février, tu t’es coupé, et pourtant tu as voulu continuer l’épreuve. Cet incident t’a t-il perdu ?

Non je ne veux pas remettre la faute là-dessus, car j’aurais très bien pu arrêter... J’ai fait une connerie en ne livrant pas l’aubergine demandée. C’est mon gros problème, je ne sais pas gérer le temps, et je n’arrive pas à me poser. il faut que j’apprenne à le faire... C’est de ma faute et j’assume.

Tu estimes donc que ton élimination n’est pas due au choix de Jean, qui avait endossé le rôle des chefs ?

Les chefs ont eu la même opinion que lui. Donc cela prouve que ce n’est pas de sa faute. Que les deux chefs aient eu la même opinion, cela légitime le tout. Il n’y a pas de doute à avoir. Je l’ai bien pris. De toute façon, si on n’est pas d’accord avec le jury, il n’y a aucun intérêt de s’engager dans une compétition...

Avec qui préférais-tu cuisiner dans Top Chef ?

Clairement personne ! Je déteste cuisiner avec quelqu’un ! Et en plus, je ne sais pas le faire. Je dois apprendre et beaucoup travailler là-dessus. Car si j’envisage d’avoir un restaurant, il faut que je sache le faire...

Quelle a été l’épreuve la plus difficile dans cette aventure ?

L’épreuve dans le noir. Elle était top, mais vachement difficile !

A l’inverse, quelle épreuve as-tu préférée ?

Celle de la dernière chance, car je voulais légitimer ma place par rapport à ce que j’avais fait.

L’an dernier, après Un dîner presque parfait, tu as fait un stage dans les cuisines de Georges Blanc. As-tu beaucoup appris ?

J’ai appris beaucoup à travers tous les stages que j’ai pu faire. Les multiplier, c’est assez profitable, car chacun à sa sensibilité et chacun voit la cuisine d’une façon différente.


En 2010, tu as dit que Jean-François Piège faisait la cuisine que tu souhaitais proposer dans ton futur restaurant. Dans l’aventure Top Chef, son avis était-il plus important à tes yeux ?

C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. Je m’identifie vraiment à tout ce qu’il fait. En plus, c’est gratifiant qu’il m’apprécie, c’est une récompense énorme !

On a senti la déception de Jean-François Piège lors de ton élimination. Entretiens-tu des rapports amicaux avec lui ?

Non, et c’est justement un peu frustrant dans la compétition. On pense qu’on va échanger beaucoup avec les chefs alors qu’on a rarement l’occasion de parler avec eux. Et ce, dans un souci d’équité, afin que tout le monde soit sur le même pied d’égalité...

Tu as beaucoup de soutiens sur internet avec des « fans clubs » sur Facebook. Comment analyses-tu cela ?

C’est super agréable que les gens nous suivent et que l’émission soit vachement suivie. Le ressenti était très positif, c’est vraiment top !

Que comptes-tu faire aujourd’hui ?

Je reprends mes études de gestion hôtelière pour trois ans. Et mon but est de trouver un apprentissage en cuisine. Je ne veux pas aller dans la précipitation en ouvrant un restaurant . Si je veux le faire, c’est pour le réussir, et ne pas faire n’importe quoi !

As-tu abandonné tes projets au Canada ?

Oui, finalement je reste sur Paris. J’ai un relationnel assez intéressant et je me vois mal tout quitter maintenant.

Qui selon toi est le Top Chef 2012 ?

Tout le monde est très fort, il n’y a jamais des ratés des uns et des autres. Je ne vois pas du tout qui va gagner, car à ce moment-là de la compétition, c’est très dur de savoir qui sera le Top Chef.