Toutelatele

Top du Sexy > Eve Angeli

Tony Cotte
Publié le 07/04/2006 à 00:43 Mis à jour le 04/05/2011 à 15:40

Révélée en 1999 par l’émission de M6, Graine de Star, Eve Angeli sort, quelque mois après, son premier succès « Avant de partir ». Mais c’est en 2004, que la jeune femme est réellement popularisée en intégrant le casting de la première édition de La Ferme Célébrités sur TF1. Depuis, les fameux « évangélismes » fusent et Eve Angeli est sur tous les fronts. Après la chanson, l’écriture, la mode, le salon de l’érotisme, celle qui se veut la Jessica Simpson française s’attaque à l’animation avec Le Top du Sexy, un classement où elle pourrait être parfaitement à son aise. Entretien avec une jeune femme hors du commun.

Tony Cotte : Aujourd’hui, vous mettez la chanson de côté alors qu’il s’agit de votre vocation. Pourquoi une telle décision ?

Eve Angeli : Je n’ai pas le choix. La première radio musicale de France me produisait à mes débuts. Maintenant que je les ai quittés, elle me boycotte. Et les autres stations suivent comme des moutons. Je suis donc bloquée. Mais j’ai la chance de pouvoir exprimer ma passion sur scène.

Tony Cotte : Votre single « La Felicita » s’était pourtant bien vendu sans la moindre rotation sur les ondes ?

Eve Angeli : J’ai bénéficié de nombreux passages télé pour la promotion de cette chanson. J’ai notamment pu faire la Star Academy grâce à Endemol qui avait produit La Ferme. Maintenant que le programme est passé il n’y a plus de soutien. Les émissions de variétés ne m’invitent plus pour chanter. Ils demandent un minimum d’airplay radiophonique. C’est la fin de la diversité. Il vaut mieux être sourd quand on voit toujours les mêmes personnes dans les médias.

Tony Cotte : Vous dites dans votre livre que votre ancienne maison de disque fonctionne comme un mac avec des prostituées. C’est fort comme propos !

Eve Angeli : J’ai vraiment dit ça ? (rires) A mes débuts, on exploitait mon image. Je n’étais pas totalement libre. Ca me fait penser à la manière dont sont traitées les prostituées auxquelles on ne demande pas leur avis. Mais tout va bien aujourd’hui, j’ai su m’imposer et ma maison de disque actuelle (Columbia, ndlr) est à l’écoute.

Tony Cotte : Vous avez déclaré également il y a deux ans « Je vis dans l’angoisse perpétuelle de sombrer dans l’anonymat ». C’est pour cette raison que vous avez accepté de faire La Ferme Célébrités ?

Eve Angeli : Si je n’étais pas chanteuse, rester dans l’anonymat ne me ferait pas peur. Mais quand on a un art à exploiter il vaut mieux que l’on parle de nous. Ce serait réducteur de le faire uniquement pour soi dans sa chambre (rires). J’ai participé à La Ferme pour contourner les barrages dans ma carrière de chanteuse. Maintenant, j’ai d’autres embûches dans mon parcours, c’est pour cette raison que je fais animatrice télé.

Tony Cotte : Quel bilan tirez-vous de votre participation à La Ferme ?

Eve Angeli : Je peux grâce à cette émission faire 60 concerts par an. A défaut d’être sur les ondes, je suis présente dans toutes les provinces (rires).


Tony Cotte : Avez-vous revu les vidéos de l’émission ?

Eve Angeli : Ma mère et ma grand-mère ont enregistré tous les primes et les quotidiennes. Il y a beaucoup de cassettes à la maison (rires). J’ai mis du temps avant d’être prête pour les regarder. Avec le recul, j’ai trouvé cela délirant. Je comprends que les gens me prennent en sympathie. Je pourrais être la soeur ou la cousine de chacun.

Tony Cotte : Faire de votre frivolité votre fond de commerce, c’est pour suivre les traces de Paris Hilton et autres Jessica Simpson ?

Eve Angeli : Ce que les gens peuvent voir comme un défaut, il faut s’en faire un atout. Mon innocence, je l’ai exploitée pour que ça devienne une qualité. Ce qui fait partie de moi autant le mettre à profit dans le sens noble du terme.

Tony Cotte : Depuis vous avez sorti un livre, un best-of, une marque de sous-vêtements ou encore obtenu un rôle dans Sous le soleil. Vous n’avez pas l’impression de vous disperser ?

Eve Angeli : Vous oubliez les chaussures qui cartonnent (rires). La mentalité française est très différente de celle des Etats-Unis. Je prends Jessica Simpson comme un modèle. Elle a la chance de pouvoir s’exprimer dans de nombreux domaines. J’ai un cerveau qui fonctionne très bien, je suis capable de faire beaucoup de choses sans me perdre en route.

Tony Cotte : On aurait pu vous attendre sur TF6. Le 8 avril prochain vous officiez sur M6 Music Hits. Comment s’est déroulée cette rencontre ?

Eve Angeli : Pour une chanteuse, c’est en toute logique que j’arrive sur cette chaîne. M6 Music Hits est plus glorifiant pour moi que TF6. La différence avec les anciens fermiers, c’est qu’ils n’avaient aucun passé musical. Je me démarque des autres.

Tony Cotte : L’animation, c’est une solution de dernier recours pour ne pas tomber dans l’oubli ?

Eve Angeli : L’animation télé, c’est la continuité de ma personnalité. Je suis très bavarde. Je commente tout et n’importe quoi dans la vie de tous les jours. C’est une vocation au même titre que la chanson.


Tony Cotte : En décembre 2002, vous avez présenté Star Kids sur TPS Star. C’est un exercice qui vous a aidé pour Le Top du Sexy ?

Eve Angeli : C’était un bon premier pas. Il y avait beaucoup de films à présenter. J’ai pu m’initier avec un prompteur. Aujourd’hui j’ai changé, je suis blonde et je préfère le thème du Top du Sexy. Ca me colle mieux à la peau.

Tony Cotte : Quel est votre classement personnel des chanteurs et chanteuses les plus sexy ?

Eve Angeli : Gwen Stefani en première position, suivie de Pink et M.Pokora. Je dirais aussi Madonna car il en faut pour tous les âges ainsi que Britney Spears, avant son accouchement (rires).

Tony Cotte : Aux vues de vos derniers clichés, vous auriez pu vous aussi faire parti de ce classement...

Eve Angeli : On a décidé de ne pas m’inclure dans la liste des artistes proposés car ce serait prétentieux de m’annoncer dans l’émission. Au moins c’est la preuve que le classement n’est pas truqué.

Tony Cotte : « Je ne serais jamais capable d’être nue sous l’objectif d’un photographe », avez-vous déclaré il y a maintenant 4 ans. Depuis, tout a changé...

Eve Angeli : Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Cela prouve que je n’en suis finalement pas une (rires). J’ai une personnalité paradoxale et ambiguë. Dans la vie de tous les jours, je suis extrêmement timide et pudique. Je suis incapable de faire topless à la plage...

Tony Cotte : ...et pourtant, vous y allez à cœur joie dans Entrevue !

Eve Angeli : Tout ce que je n’ose pas faire dans ma vie privée, je le fais dans ma vie professionnelle. Je considère cela comme un fantasme. C’est un moyen de sortir de ma coquille. Ca me procure un bien fou autant que de monter sur scène. Mais le nu intégral n’est pas ce qui m’a le plus plu. Je préfère les photos dénudées.

Tony Cotte : Etre marraine du salon de l’érotisme, c’est un peu incompréhensible pour une fille qui se dit pudique...

Eve Angeli : Madonna a déjà fait ce genre de choses sans que ce soit mal percu. J’ai bon espoir qu’un jour en France les mentalités évoluent. Ca commence à se démocratiser. Il faudrait être fier de notre nation et cesser de rabaisser les françaises qui essayent de s’envoler un petit peu plus haut que la robe noire qui tombe aux chevilles. Nous ne sommes pas des bonnes sœurs (rires).