Victoria Silvstedt dit tout sur sa « Vie parfaite »

Tony Cotte : Votre émission de télé-réalité s’intitule Ma vie parfaite. Considérez-vous vraiment votre existence de la sorte ?

Victoria Silvstedt  : Pas vraiment. C’est plutôt le sentiment que l’on peut avoir au premier coup d’œil. A la surface, on peut penser que j’ai effectivement une vie parfaite. Si on creuse un petit peu, on se rend compte que ce n’est pas forcément le cas. On le voit d’ailleurs au fil des épisodes...

Dans le premier épisode, votre mère vous rend visite à Paris. On voit clairement le contraste entre son quotidien et le vôtre. Vous imaginez-vous retourner à votre vie d’antan en Suède ?

Je regarde toujours de l’avant. J’aime vraiment la Suède et mon village. C’était un rêve, mais je ne suis pas nostalgique pour autant. J’adore ma vie telle qu’elle est aujourd’hui !

Quel privilège appréciez-vous le plus au quotidien ?

(ne comprend visiblement pas la question) Je ne peux pas rester à la maison et faire des trucs normaux comme les courses ou la lessive. Je n’ai pas le temps d’avoir mon chez-moi, je suis toujours dans un hôtel, je travaille beaucoup.

Comment vous êtes-vous retrouvée à avoir votre propre docu-réalité ?

Un producteur français m’a proposé l’idée et a ensuite contacté E ! Entertainment à Los Angeles. La chaîne a été enthousiaste et a voulu faire un pilote. Pendant quatre jours, ils m’ont suivi lors du Festival de Cannes et à Monaco. C’était une période très glamour et festive. Ils ont adoré et ont signé immédiatement pour huit épisodes.

Avez-vous déjà suivi les The Girls Next Door et Pamela Anderson : Girl on the loose, également diffusées sur E ! ?

J’adore regarder les shows de E !, je suis une grande fan de l’entertainment en général. Dès que j’arrive à New York, je regarde en permanence la chaîne. Je suis très contente de travailler avec eux et fière de faire l’objet de leur première production à l’internationale.

Pamela Anderson a offert un strip-tease à Hugh Hefner pour son anniversaire. Que seriez-vous prête à faire pour lui ?

J’ai vu ça... Wouaaaa (rires). Je veux bien le faire pour Christophe (Dechavanne, ndlr). Enfin, c’est déjà fait... presque ! Mais je ne peux pas en public, j’ai une carrière et beaucoup d’enfants me regardent en France ou en Italie aujourd’hui. Je garde donc ces choses-là pour ma vie privée. On voit souvent mes essayages dans mon émission, mais pas au point d’apparaître nue... désolé !

Vous évoquez les enfants, certaines petites filles vous considèrent même comme une Barbie. Avez-vous conscience de l’image que vous reflétez ?

(rires) J’adore jouer avec mon image, cela m’amuse beaucoup. C’est une partie de mon métier qui me rapporte beaucoup d’argent. En dehors des caméras, je suis plutôt naturelle, je ne marche pas tous les jours dans la rue comme on peut me voir sur le plateau de La roue de la Fortune.

En tant que caution sexy de l’émission, TF1 ou Hubert Productions vous demandent-ils de porter des tenues mettant le plus valeur possible votre poitrine ?

Un styliste me sélectionne des tenues, je choisis ensuite quelle robe je souhaite porter. J’ai le dernier mot.

Vous avez tourné dans Melrose Place, comment s’est déroulée cette expérience ?

J’ai joué dans les deux derniers épisodes de la série. C’était génial. J’interprétais une infirmière dans le rêve du Docteur Mancini. C’était ma première apparition dans un programme grand public et j’adorais la série. La proposition était surréaliste pour moi à l’époque. Aujourd’hui, je rêve de faire une apparition dans Desperate Housewives. J’aimerais jouer le rôle de la garce blonde comme Nicolette Sheridan, j’adore ça !

Après le mannequinat, la radio et la télévision, aimeriez-vous faire carrière au cinéma ?

J’ai fait beaucoup de cinéma en Italie. Rien que cette année, j’ai tourné dans deux comédies là-bas. Aujourd’hui, je veux vraiment essayer quelque chose de différent pour une fois comme un thriller ou un rôle dramatique.

Vous auriez pourtant refusé d’incarner Anna-Nicole Smith...

J’ai passé le casting, appris à parler avec l’accent du Texas et fait des tests. C’était difficile et intense, il fallait jouer une scène où elle était complètement droguée. Les producteurs voulaient débuter le tournage tout de suite après sa mort, et ce, pour une durée de deux mois. Malheureusement, mon emploi du temps ne me le permettait pas.

Vous avez également tenté de percer dans la chanson en 1999 avec Hello Hey....

(se met à chantonner) What’s your naaame ? J’aime cette chanson, elle est facile à retenir. C’est un titre très populaire en Suède. Croyez-le ou non, j’ai même été double disque d’or pour ça (rires) ! La chanson était marrante à l’époque, mais je ne veux pas en faire non plus mon métier. Ce n’est pas pour moi.

En août 2006, les téléspectateurs français vous ont découvert à La roue de la Fortune avec Christophe Dechavanne. En réalité, quelques mois plus tôt, vous tourniez déjà dans des publicités pour la promotion du magazine de Cauet, Guts. Avez-vous été réticente à les faire, compte tenu de leur caractère explicite ?

C’était très sexy, mais nous nous sommes beaucoup amusées avec Carmen Electra. Je ne l’aurais sans doute pas fait si j’étais seule. Nous avons ensuite participé ensemble à La Méthode Cauet. Nous nous sommes embrassées très rapidement, et certains nous voyaient déjà lesbiennes (rires). C’était une blague...

A l’instar de Carmen Electra, vous avez été une playmate. Quel rapport avez-vous aujourd’hui avec l’univers et la marque Playboy ?

Quand je voyage à Los Angeles, je rencontre toujours mes amies playmates. Dans le dernier épisode de mon émission, on nous voit toutes réunies. Voilà la vie parfaite (rires) !