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Vincent Vermignon (Cut) : « Stefan est un élément perturbateur avec une grande part de mystère »

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Directeur exécutif en charge des contenus
Publié le 30/12/2014 à 16:14

Vincent Vermignon a intégré le casting de Cut au début de la deuxième saison dans le rôle de Stefan, que tout le monde pensait mort. Notamment récompensé au festival Prix de Court en tant que meilleur acteur, Vincent Vermignon est revenu pour Toutelatele sur son parcours atypique et son nouveau rôle dans la série de France Ô.

Benjamin Lopes : Comment êtes-vous arrivé dans la saison 2 de Cut ?

Vincent Vermignon : J’ai pris connaissance du casting grâce à Facebook tout bêtement. C’est une amie à moi qui est photographe dans le milieu, qui a vu l’annonce passer, et qui me l’a transféré. Habituellement je suis plutôt méfiant des annonces sur les réseaux sociaux mais j’ai décidé de postuler et j’ai demandé à mon agent de suivre derrière. J’ai alors intégré le casting de Cut pour jouer Stefan.

Comment décrieriez-vous Stefan ?

On en a beaucoup entendu parler dans la première saison, mais on ne le voyait pas. Il revient dans la saison 2 d’entre les morts contre toute attente. C’est un élément perturbateur dans la série. Un ordre s’était mis en place à la fin de la saison 1 et le retour de Stefan a tout bouleversé. Il possède une grande part de mystère et une teinte très différente des autres protagonistes.

Comment vous êtes-vous préparé à jouer ce rôle tant évoqué dans la saison 1 ?

Beaucoup d’éléments sur le personnage avaient en effet déjà été distillés dans la première saison et j’ai donc eu beaucoup d’informations sur Stefan en regardant la regardant. J’ai pu m’imprégner de ses rapports aux autres et sur ses goûts dans un premier temps. Ça m’a permis de m’imprégner du personnage et de lui donner vie. Et puis, en étant avec mes partenaires, j’ai également utilisé mon intuition pour trouver une vérité de jeu.

Quelle image de la série aviez-vous avant de jouer dans la saison 2 ?

J’avais déjà vu la série auparavant et que trouvais que les images était très belles, que les comédiens étaient mis en valeur, et j’ai trouvé globalement que c’était bien fait. C’est pourquoi j’ai vraiment insisté pour passer les castings et j’ai tout fait pour pouvoir rencontrer les personnes essentielles.

« C’est essentiel d’intégrer des projets où l’on se sent légitime »

La production par ALP et Terence Films (Foudre, ndlr) a-t-elle été un gage de sécurité pour vous ?

Ça m’a sécurisé bien évidemment, mais c’est surtout la qualité de la série qui m’a convaincu. C’est essentiel pour moi de faire de la qualité, de faire ce métier pour les bonnes raisons et d’intégrer des projets où l’on se sent légitime.

Comment avez-vous débuté dans la comédie ?

Ça ne fait que trois ans que je suis comédien donc je me suis lancé assez tardivement par rapport à d’autres. J’ai fait ce choix car ça faisait longtemps que j’avais envie de jouer la comédie, mais des fois la vie fait qu’on réalise certaines choses pour faire plaisir aux parents et rester dans la norme… Un jour, j’ai décidé de prendre des cours de théâtre en amateur et je me suis rendu compte que je n’attendais que ça. À l’époque j’étais directeur commercial à la Martinique et j’ai décidé de tout quitter pour venir à Paris.

Quel a alors été votre parcours d’acteur jusqu’à Cut ?

J’ai intégré l’école d’art dramatique Les Ateliers de Sudden, dirigés par Raymond Acquavia. On m’a toujours dit que lorsqu’on savait jouer du classique, on pouvait ensuite tout interpréter. L’aventure a commencé en septembre 2012 et je touche du bois puisque tout se passe assez vite pour moi. Sur l’année 2013, j’ai tourné trois courts métrages qui ont très bien fonctionné et début 2014 j’ai débuté le tournage de Cut.

Cut est-elle votre première expérience à la télévision ?

Pas véritablement puisqu’en 2014 j’ai eu un petit rôle dans la saison 2 de Les Hommes de l’ombre où j’incarnais un conseiller (épisode 2, ndlr) et j’ai également joué dans le téléfilm Bleu catacombes de Charlotte Brändström, également diffusé sur France 2 en 2014.

« J’ai énormément appris sur le tournage de Cut et ça m’a permis d’être encore plus flexible »

Vous avez une formation théâtrale. N’a-t-il pas été compliqué de tourner en crossboarding (les épisodes ne sont pas enregistrés chronologiquement, mais en fonction des décors, ndlr) ?

Il est vrai que j’ai plutôt l’habitude de répéter pendant deux mois dans un même décor pour un rendu final d’une heure tente au théâtre, c’est assez magique. J’ai dû réaliser un gros travail sur table sur le tournage de Cut afin de toujours resituer ce qui s’était passé avant et ce qui se passait après. Ça a été très important pour éviter les contre-sens. J’ai énormément appris et ça m’a permis d’être encore plus flexible. Mon jeu en sort grandit.

Après Cut, Joséphine Joubert (Victoire) intègre le casting de la saison 4 de la série britannique Meurtres au Paradis. La fiction étrangère vous intéresse-t-elle aussi ?

Je suis bilingue, car avant de vivre en Martinique, j’ai vécu pendant quatre ans à Londres. J’ai déjà passé des castings en ce sens sur Paris, notamment pour des productions de la BBC. J’espère pouvoir très prochainement m’exporter.

L’intégration à la famille Cut a-t-elle été facile pour vous ?

Le gros travail a été fait par celui qui joue mon père, Antoine Stip, alias Charles dans la série. Lorsque je suis arrivé sur le tournage, mes premières scènes étaient avec lui à la villa. Je suis donc entré tout doucement dans l’aventure et ça m’a beaucoup aidé. Je me suis intégré assez rapidement dans cette équipe.