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Cécile Bois (Les Gouttes de Dieu) : « J’ai été un peu traumatisée... »

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Rédactrice - Experte TV & Divertissements
Publié le 27/05/2024 à 19:18

Cécile Bois est à l’affiche de la série Les gouttes de Dieu dont les trois premiers épisodes sont diffusés ce lundi 27 mai sur France 2. La comédienne s’est confiée à Toutelatélé à propos des raisons qui l’ont poussée à accepter ce rôle dans une coproduction internationale d’envergure.

Tiffany Pintado : Votre personnage dans Les gouttes de Dieu, Marianne, a décidé de quitter son mari qui a, selon elle, abusé de leur fille, mais elle finit également par franchir elle-même les limites…

Cécile Bois : C’est vrai… C’est toute son ambiguïté parce qu’en même temps, c’est quelqu’un qui ne triche pas du tout dans sa façon de penser et de procéder, quitte à déranger. Quand je l’ai joué en restant sincère avec cette trajectoire, je n’ai pas vu là où elle dérangeait. C’est après coup que je me suis dit que c’était un peu intrusif, excessif, qu’elle empêchait sa fille de vivre sa liberté. Mais à partir du moment où elle a eu très peur pour sa fille quand elle était petite et qu’elle n’a eu de cesse de protéger de son père en sachant le danger qu’il représentait pour elle, la priorité dans sa vie, c’était sa fille.

Il était donc certain qu’il y aurait des conséquences sur leur relation finalement…

Il y a forcément des conséquences quand une mère est comme ça, qu’elle a autant la mainmise sur le destin de sa fille. Elles sont devenues fusionnelles. Mais au moment où sa fille veut prendre le risque de vivre, ça déséquilibre forcément Marianne. Tout est fait par amour, entêtement, et par peur.

« Je n’ai pas d’ambition de carrière internationale, pas du tout »

Vous avez accepté de vous lancer dans cette nouvelle aventure, une coproduction internationale. Quelles ont été vos motivations ?

Le scénario ! Je suis assez laborieuse en lecture parce que j’ai une vie extrêmement chargée d’un point de vue personnel et professionnel, du coup, lire huit épisodes… Sauf en prenant sur mon temps de sommeil alors que j’ai besoin de dix heures de sommeil, c’est toujours fractionné. Et là, j’ai tout lu d’un seul coup ! Et je me suis dit que je n’avais jamais lu ça dans des scénarios. Quelle que soit la participation que j’avais dedans, parce que ça aurait pu me retenir, je n’ai pensé à rien d’autre que de participer à ce petit bijou que je venais de découvrir.

Est-ce que l’annonce du casting vous a également poussé à accepter ce projet ?

J’ai rencontré le réalisateur, Oded Ruskin, un être très singulier, très différent de ceux que j’avais rencontrés jusqu’à maintenant. J’ai vu Fleur Geffrier (la comédienne qui incarne Camille, sa fille, NDLR). J’étais réjouie du choix des deux premiers rôles. Tomohisa est très connu au Japon, mais ici, personne ne le connaît. Fleur Geffrier, je ne la connaissais pas non plus. Alors huit épisodes de 52 minutes en prime sur France Télévisions avec deux personnes qui ne sont pas connues du grand public, c’est quand même très très couillu ! J’ai senti très vite que j’étais dans un univers qui ne m’était pas familier et que j’avais envie de découvrir. J’avais très envie de participer à cette aventure.

« Je n’ai pas besoin de partir loin pour raconter de belles histoires non plus »

Est-ce que ce projet vous a donné envie d’accepter davantage de productions étrangères ?

Pas forcément, non ! Je n’ai pas d’ambition à l’international, probablement parce que j’ai ce handicap de la langue et que j’ai été un peu traumatisée à l’école par mes professeurs. Je n’ai pas eu de chance sur mes professeurs en général dans les langues étrangères… Donc, je n’ai pas d’ambition de carrière internationale, pas du tout. J’ai des envies beaucoup plus simples : tourner dans de belles histoires avec des gens formidables.

Fermez-vous donc totalement la porte à des aventures outre-Atlantique ?

Si cela m’emmène aux États-Unis, à partir du moment où il s’agit d’une coproduction dans laquelle je peux parler français, et où il y a quelqu’un pour pouvoir me traduire, je serais contente. Mais je n’ai pas besoin de partir loin pour raconter de belles histoires non plus. Ce n’est ni un but, ni une finalité. Là, il se trouve que c’était comme ça, j’ai eu un coup de cœur et je ne me suis pas du tout posé la question de la langue au moment où j’ai dit oui.

Ce rôle de mère vous convient parfaitement, cela aurait été dommage que la langue vous freine.

Mais c’est pour ça ! Ce qui me guide, ce n’est pas de me dire : « Est-ce que je vais faire des films aux États-Unis », c’est l’histoire. C’est une histoire, les gens qui la font et c’est mon personnage après.

Vous ne fermez la porte à aucune proposition finalement ?

Non, à rien !

Retrouvez Les gouttes de Dieu les lundis 27 mai et 3 et 10 juin en prime time sur France 2.