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Jérémy Michalak : « On pourrait faire 200 épisodes des Anges de la télé-réalité sur l’année »

Robin Girard-Kromas
Publié le 03/07/2013 à 17:08 Mis à jour le 11/07/2013 à 14:05

La saison 2012/2013 aura été celle du succès pour La Grosse Equipe. Avec les Anges de la télé-réalité 5, la société de production de Jérémy Michalak est parvenue à toucher plus d’un million de téléspectateurs à 25 reprises. A l’occasion de la fin de saison, le jeune homme de 32 ans revient sur ce succès pour Toutelatélé et évoque ses multiples projets. Entretien.

Robin Girard-Kromas : Les Anges de la télé-réalité ont connu une saison record cette année avec plus de 900 000 téléspectateurs en moyenne. Comment avez-vous vécu ce succès ?

Jérémy Michalak : On essaye de rester un peu zen. On sait que c’est de la télévision et que de nombreuses émissions qui ont battu des records dans tous les sens ont pu mourir six mois plus tard. On relativise et on essaye de garder la même envie de fabriquer l’émission. Chez la Grosse Équipe, on reste des petits artisans de la télé. Ce n’est pas parce que Les Anges ont fonctionné qu’on s’est tous acheté plein de Lamborghini... juste deux chacun (rires). Bien sûr, on est content du travail des équipes et d’avoir fait confiance aux bonnes personnes pour nous aider à faire ces programmes. On est aussi heureux que la chaîne nous ait fait confiance. La saison prochaine, s’il y en a une, on fabriquera l’émission avec le même souci d’exigence et enthousiasme.

Les audiences des Anges de la télé-réalité ont accusé le coup au mois de juin. La saison 5 n’a-t-elle pas été trop longue ?

100 épisodes, c’est beaucoup, mais ça a très bien tenu en audience, à part quand il y a Roland Garros en face et que Tsonga nous fait de fausses joies ! Pour comprendre la démarche, il faut appréhender Les Anges de la télé-réalité comme une fiction plutôt qu’une émission de télé-réalité. Des séries quotidiennes de 100 épisodes, il y en a eu plein, notamment au temps d’AB. Aujourd’hui, Plus belle la vie fait plus de 250 épisodes par an. Dans Les Anges de la télé-réalité, il n’y a pas de mécanique éliminatoire, pas de 24h/24h, pas de gagnant ou de perdant. Le programme est construit comme un soap, on pourrait donc en faire 200 épisodes sur l’année !

« Nous n’avons pas commencé à travailler sur la sixième saison »

Que pouvez-vous déjà révéler sur la sixième saison attendue en 2014 ?

Rien du tout ! Pour la simple et bonne raison que nous n’avons absolument pas commencé à travailler dessus. Nous n’avons pas encore réfléchi à la destination, car nous avons besoin de savoir à quel moment le programme sera à l’antenne et à quel moment le tournage débutera. Comme nous recherchons une destination avec beaucoup de soleil, tourner en novembre ou en février, ce n’est pas la même chose.

Avez-vous été satisfait du casting de cette cinquième saison ? Certains candidats, comme Mike, l’ange anonyme, auraient été poussés vers la sortie...

On fait confiance à 14 personnages en début de saison et forcément certains ont été en dessous de nos espérances. Mais quand il y a des départs, ce n’est pas non plus un problème, car on assiste souvent derrière à d’autres arrivées. Tout cela créer des rebondissements et intéressent le public. C’est comme quand l’un des personnages principaux d’une série meurt et que quelqu’un d’autre le remplace. Cela crée de l’enjeu.

Partie 2 : Révélations sur Hollywood Girls et ONDAR


Outre Les Anges de la télé-réalité, vous produisez également Hollywood Girls pour NRJ12. Que pouvez-vous dévoiler sur la troisième saison prévue pour la rentrée ?

On est en plein tournage, on fait un tout petit peu moins d’épisodes que pour la saison 2. On a reçu les premières images avec les nouveaux personnages, mais on ne peut pas les révéler avant le jeudi 4 juillet (date de la conférence de presse de NRJ12, ndlr). Tout ce que je peux dire, c’est que Nabilla sera omniprésente dans la saison 3. On a un peu renforcé son rôle fort du succès qu’elle connaît en France.

Dans Le Mag diffusé sur NRJ12, Marine a affirmé qu’une scène « ambigüe » entre son personnage et celui de Nabilla avait été censurée par la chaîne...

Non, c’est impossible, en tout cas pas à ma connaissance. Hollywood Girls est une vraie fiction, tout est écrit à part les dialogues. J’ai près de 600 pages de scénario, sur mon bureau. Pour l’avoir lu en entier, je n’ai pas le souvenir d’une telle scène !

NRJ12 rediffuse les Frenchies cet été. Quel souvenir gardez-vous de ce programme ?

C’est le premier programme qu’on a produit avec La Grosse Équipe donc j’y suis particulièrement attaché. C’est une parodie de jeu d’aventure, avec beaucoup de second degré. L’idée de départ était de faire la version télé-réalité du film American Pie où 5 puceaux ont un été pour se déniaiser. On a pris une idée de teen movie et on en a fait une télé-réalité. Le programme s’est vendu dans une dizaine de pays à travers le monde et je suis sûr qu’en version de 26 minutes bouclées, il y a un truc à faire.

« J’aime autant recevoir Bernard Henry Levy que Nabilla »

Peut-on envisager un retour des Frenchies ?

J’adorerais le refaire, mais pas forcément de l’animer, car c’est compliqué pour moi avec un programme aussi « teen ».

Comment gérez-vous votre image, de France 2 aux productions de NRJ12 en passant par France 5 ?

Je ne la gère pas vraiment, je fais ce dont j’ai envie. Produire des programmes comme Les Anges, partir six mois sous le soleil et travailler avec une équipe de 80 personnes, je trouve ça extraordinaire, quoi qu’on puisse penser du contenu de l’émission. Mais je peux comprendre qu’elle ne puisse pas plaire à tout le monde. Après, je suis aussi heureux d’être en plateau et d’écouter les entretiens de Patrick Cohen dans C à vous. Je suis curieux, mais pas sectaire, j’aime autant recevoir Bernard Henry Levy que Nabilla.

Avez-vous eu la confirmation de l’arrêt de la quotidienne d’On n’demande qu’à en rire sur France 2 ? (depuis l’entretien, l’information a été officialisée, ndlr)

Je n’ai pas l’impression que c’est bien engagé. Il faut dire que nous n’avons pas été servis par la programmation cette année. Quand le jeu de Julien Courbet s’est arrêté, on a eu un programme juste avant qui faisait 5% de part de marché. Faire 12% après, à moins d’être magicien, c’est difficile.

Partie 3 : Tout sur son rôle dans C à vous