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Pékin Express 3 > Les aveux de Joël, co-équipier de Jean-Pierre

Emilie Lopez
Publié le 08/04/2008 à 12:05 Mis à jour le 31/03/2011 à 17:01

Suite à un pari arrosé, Joël le marseillais s’est retrouvé engagé dans l’aventure Pékin Express... seul ! C’est donc au pied du Corcovado qu’il découvre le visage de son compagnon de parcours : Jean-Pierre. Aux portes de la finale, et au terme d’un périple de 43 jours, les deux « inconnus » reprennent l’avion pour Paris, devancés par Gérard & Cédric, leurs meilleurs ennemis. De sa cité phocéenne, le sensible coiffeur revient sur cette aventure, qui l’a, selon ses propres aveux, « transformé »...

Emilie Lopez : Pour quelle raison avez-vous décidé de faire Pékin Express ?

Joël : J’ai suivi, l’an dernier, l’épopée des Marseillaises, et le programme me plaisait beaucoup. Au cours d’une soirée, arrosée de Mojitos, on a fait un pari avec mes potes, que j’ai perdu. Donc j’ai dit « Banco, je le fais ! ». Je voulais me dépasser, parce qu’il faut savoir que je n’avais jamais ne serait-ce que campé. Et je ne regrette pas du tout !

Emilie Lopez : Personne dans votre entourage ne voulait tenter cette aventure avec vous ?

Joël : Personne ! J’habite à Marseille, et là-bas on dit qu’on est tous des « grandes gueules »... Je confirme ! (rires)

Emilie Lopez : Lors du premier épisode, vous avez avoué espérer faire l’aventure avec une femme, de préférence jolie et sportive. Quelle a été votre réaction en découvrant Jean-Pierre ?

Joël : Je me suis fissuré ! (rires) Je me suis dit « Putain, ils m’ont mis avec un vieux avec des cheveux pas possibles ! ». J’ai été bête parce que je n’ai vu que ça. Par la suite, je m’en suis voulu de m’être arrêté au paraître, car il m’a surpris. Jean-Pierre a 61 ans, mais je n’ai jamais senti que j’étais avec un monsieur de cet âge-là...

Emilie Lopez : Regrettez-vous d’avoir fait cette aventure avec lui ?

Joël : Oui. Le côté sportif et déterminé de Jean-Pierre m’a plu, mais j’aurais aimé le faire avec quelqu’un qui ait un peu plus d’âme... Il n’en a pas beaucoup et ne s’est que très peu ouvert. Il m’a manqué cette sensibilité. Nous n’avions, de plus, pas d’affinités, et rien en commun. Et aujourd’hui, nous ne sommes plus en contact.

Emilie Lopez : Si le choix vous avait été donné, avec quel autre candidat de cette année auriez-vous aimé faire cette course ?

Joël : Sans hésitation, Aurélie. J’ai vraiment hâte de reprendre contact avec elle ...

Emilie Lopez : Comment s’est passée la rencontre avec les autres candidats ?

Joël : Chacun d’entre nous a demandé aux autres pourquoi il faisait Pékin Express. Aurélie m’a donné la plus belle réponse : prouver à sa sœur que le fait d’être « handicapée » n’est pas forcément une tare, qu’elle pouvait se dépasser et y arriver. La preuve, elles sont en finale ! Pour ma part, je voulais savoir si j’étais capable de supporter l’insupportable.

Emilie Lopez : Avez-vous eu la réponse que vous cherchiez ?

Joël : Oui. J’ai la phobie des rongeurs. Mais j’ai réussi à sortir, à mains nues, un rat qui s’était glissé dans mon sac de couchage ! Quand on prenait des douches, des cafards nous montaient sur les jambes ! J’ai été assoiffé, affamé, malade avec 39° de fièvre. Pourtant, j’avais toujours envie d’avancer... Je me suis surpassé, et j’en suis fier.

Emilie Lopez : Au quotidien, que vous a-t-il le plus manqué ?

Joël : L’hygiène. Ça a été un enfer ! J’ai fait Pékin Express pour rencontrer les gens, et j’ai fait une découverte incroyable : mon odeur ! Et je peux dire que je ne sens pas la rose ! (rires)


Emilie Lopez : Au cours de l’aventure, on a ressenti une certaine tension entre Gérard et vous. Y a-t-il eu un point de départ à cette querelle ?

Joël : Gérard a colporté des rumeurs à propos d’un candidat (il ne veut pas le citer - ndlr), auprès de tout le monde, y compris de la prod’. Je suis donc allé lui dire que cela ne se faisait pas et qu’il n’était pas quelqu’un de bien. Il m’a vraiment déçu.

Emilie Lopez : Est-ce la raison pour laquelle vous avez créé une alliance avec les autres candidats contre lui et Cédric ?

Joël : Non seulement ils étaient bons, mais je n’avais plus envie de partager des choses avec eux. Ils se sont révélés dans le jeu : au départ ils étaient moyens, et à la fin ils sont devenus très bons. Alors, je voulais les éliminer. J’ai donc fait en sorte de créer une alliance pour les faire partir. Gérard l’a pris comme une attaque personnelle, alors que ce n’était pas le cas.

Emilie Lopez : De nombreuses disputes entre binômes ont émaillé l’aventure. Y a-t-il, selon vous, une raison particulière ?

Joël : J’ai un peu l’impression que Gérard a animé toutes les disputes. Il s’en est pris aux blondes, en les traitant de « putes » à cause de l’histoire du drapeau ; puis il a littéralement pété un câble, au moment de la coalition ; Enfin, il s’est moqué de moi en m’imitant d’une façon efféminée. Même si je le suis, je trouve ça personnel et méchant. Je ne comprends pas pourquoi... Tout ce que je sais, c’est que Gérard est quelqu’un de foncièrement méchant !

Emilie Lopez : Avec le recul, des trois pays que vous avez traversés, lequel vous a le plus marqué ?

Joël : Le Pérou. Lorsque nous sommes arrivés là-bas, après avoir toqué à plusieurs portes, une dame a accepté de nous héberger. Elle nous a ouvert sa porte, et je me suis mis à pleurer. Elle n’avait rien, elle avait tout perdu ! J’ai fait le tour du village, il ne restait des maisons que les façades ! Et je me suis demandé pour quelles raisons j’étais là. Tomber sur cette femme était, selon moi, un message de Dieu, me disant que je devais les aider...

Emilie Lopez : De quelle façon pensez-vous leur venir en aide ?

Joël : J’aimerais monter une association, dont le nom serait « Tremblement de cœur ». Je veux me battre pour ces Péruviens qui ont tout perdu, les aider à reconstruire leurs villes... On est tous repartis en les laissant dans la merde ! Dans l’avion entre Lima et Paris, je n’ai fait que pleurer. Je devais reprendre ma vie, mais comment le faire après cette aventure ? Je travaille dans le milieu de la mode, y a rien de plus futile ! Alors, je veux me servir de cette médiatisation pour dire aux gens « S’il vous plait, aidez-moi pour le Pérou ».

Emilie Lopez : De nombreux candidats ont l’intention de retourner dans ces pays, dont Gérard...

Joël : Oui, mais lui va faire du tourisme avec Madame ! Mais s’il veut joindre ses forces aux miennes pour cette association, j’en serais ravi. J’aimerais que tous les candidats de Pékin Express s’associent pour aider le Pérou.

Emilie Lopez : Diriez-vous que cette aventure vous a fondamentalement changé ?

Joël : Elle m’a transformé. J’assume ma sensibilité, et je la considère comme une force. Et puis maintenant j’ai non seulement du succès auprès des filles, mais je me fais également offrir beaucoup de mojitos par des hommes ! Ca reste sympathique et agréable...

 Gérard & Cédric répondent à Joël sur Toutelatele.com. Retrouvez leur interview
 Retrouvez l’interview de Pauline & Aurélie