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Tarik et Fabien (Pékin Express) : « On a envie de prendre notre revanche »

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Rédacteur - Expert TV & Séries
Publié le 05/06/2013 à 23:16 Mis à jour le 10/06/2013 à 18:39

Le père et le fils, un des binômes les plus soudés de la saison de Pékin Express, racontent leur aventure et le gout d’inachevé, à l’échec des quarts de finale. De quoi avoir envie de prendre une revanche. Rencontre avec les deux sortants du jeu d’aventure phare des mercredis de M6.

Clément Gauthier : Pourquoi vous êtes-vous lancé le défi Pékin Express ?

Tarik  : Mon petit frère, fan absolu du jeu, nous a inscrits en envoyant une candidature il y a trois ans. Nous, de notre côté, nous ne regardions pas l’émission par manque de temps. Deux ans et demi après, on a reçu un coup de fil nous invitant à passer le casting. D’un coup, l’idée d’avoir la chance de vivre une belle aventure nous a motivés !

Où se situe le point fort de votre binôme ?

Tarik  : Le mental ! On n’était pas dans le calcul depuis le début. On profitait des moments au maximum. Notre côté très humain a été d’une grande importance pour Pékin Express. Il y a aussi un facteur chance. Notre force est notre union et notre respect des gens qui l’ont ressenti, car on a réussi à s’intégrer malgré nos tatouages par exemple et à se faire aimer des peuples.

Fabien  : L’atout qui nous a peut-être desservis est notre candeur par rapport à Pékin Express. Parmi les huit binômes, on était le seul qui n’avait rien vu des précédentes éditions. On était vierges et on s’est bien fait dépuceler !

Vous êtes-vous sentis découragés à certains moments ?

Fabien  : Non, c’est à l’image et à l’épreuve de la vie. Tout ne se passe pas toujours comme on le souhaite. Décourager, le mot n’est ni trop fort, ni trop faible, car il y a des moments difficiles.

Tarik  : On a des baisses de moral. Mais on a la capacité de rebondir rapidement, à l’image d’un grand sportif qui se relève avant que ça ne soit trop tard.

« Jackson Richardson a vécu un enfer alors qu’il était venu pour se sentir utile »

Avez-vous des regrets au vu de cette dernière étape ?

Fabien  : On a des regrets, car échouer à une marche sans avoir notre destin entre les mains, c’est compliqué. Le coffre maudit porte bien son nom.

Tarik  : Oui, il y a un petit gout amer. On s’arrête avant les deux étapes charnières avec énormément d’épreuves, alors qu’on a montré dans les précédentes que le défi physique était à notre portée. En plus, faire venir Jackson Richardson en croyant qu’il parle anglais, aux États-Unis dans une région vraiment raciste, c’est montrer que le coffre est maudit. Même si Jackson Richardson est une personne merveilleuse.

Quel est votre avis sur le choix des passagers-mystère ?

Tarik  : S’ils avaient fait venir Jackson Richardson au Mexique ou à Cuba, ça aurait été un atout énorme. L’entrainer dans une étape de trois jours, alors qu’il est timide, dans un pays dont il ne connait pas la langue puisqu’il manie mieux l’espagnol, et dans une région raciste, c’était un pari risqué. De plus, il a déjà connu le racisme à New York avec sa femme comme il nous l’a confié. Les choix sont faits pour justifier le nom du coffre maudit, à tous les niveaux, des handicaps et des passagers mystère.

Fabien  : Difficile aussi en tant qu’être humain. Il a vécu un enfer alors qu’il était venu pour se sentir utile.

Partie 2 > Stratégie et meilleurs souvenirs


Comment avez-vous ressenti l’hostilité des Américains envers Jackson Richardson ?

(ensemble) Bouleversant

Tarik  : J’ai ressenti pour la première fois une vraie peur. L’endroit était menaçant et les gens hostiles. Ils nous disent clairement qu’on n’avait rien à faire ici par rapport à la coupe de cheveux, la couleur de peau et les tatouages. Ils n’ont pas honte d’avoir ces jugements alors qu’en France, les gens se cachent quand même derrière leurs idées extrémistes. Aux États-Unis, c’est franc du collier, ils assument.

Quel moment avez-vous le plus apprécié dans cette aventure ?

Tarik  : Le trek, car on était surmotivés, on n’a rien lâché et on a fait une grosse performance surtout mon papa à 50 ans pour qui ce n’est pas facile de crapahuter. Les autres avec le même âge ont eu du mal, même les jeunes. Quand on découvre qu’on est premier, on est les plus heureux, car on se rend compte qu’on est capable de faire de grandes performances et d’avoir de grandes émotions.

La stratégie est-elle essentielle pour remporter Pékin Express ?

Tarik  : Ça dépend si elle est faite de manière maline, affichée ou non. Il faut connaitre l’émission pour maîtriser ce vice. Il y a de la stratégie dans tout, comme dans le commerce ou autre. C’est utile et obligatoire. Nous, on a fait de petites stratégies avec nos amis en voulant s’accompagner le plus loin possible dans l’aventure pour se déchirer après.
Fabien : Se retrouver éventuellement avec les plus forts pour affronter avec les gens qu’on aime et qu’on respecte.

Tarik  : De toute façon dans Pékin Express, même si on veut s’entraîner mutuellement vers le haut, la route ne fait aucun cadeau. On démarre dans une voiture, mais on ne sait pas ce que l’autre va faire donc on ne peut pas s’aider, c’est impossible. Terminer avec les gens qu’on apprécie reste un souhait. Mais quand on perd ou gagne contre ces personnes, ça se termine en fête.

« La stratégie est utile et obligatoire »

Avez-vous un binôme favori pour la victoire finale ?

Fabien  : Oui, on en a deux, Salim & Linda et Denis & Julie.

Tarik  : On veut en voir un des deux gagner sans s’acharner cependant contre Lolo & Lolotte.

Comment résumeriez-vous votre aventure de Pékin Express ?

(ensemble) Merveilleuse

Tarik  : Et à tous les niveaux, car on a découvert des talents, des réactions et des instincts qu’on ne connaissait pas. Dans la vie de tous les jours, nous ne sommes pas mis au défi de dormir dans la rue ou de ne pas manger. D’où le goût des choses importantes dans la vie. Certains font le carême ou le ramadan, nous c’est Pékin Express. On ne se repose pas sur nos acquis dans l’aventure, c’est important.

Seriez-vous prêts à retenter Pékin Express ?

Fabien  : Il suffit d’un billet pour y aller et on repart immédiatement. Maintenant, on a l’articulation et un peu d’expérience donc on sera deux fois plus efficaces et plus forts.

Tarik  : Même sans caméra ni télévision, on serait prêts à repartir. Surtout avec le petit gout amer et d’inachevé... On a eu nos chances en jouant avec les règles, et être sorti de cette manière nous donne envie de prendre une revanche.