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Un éléphant ça trompe énormément (France 2) : Pourquoi Claude Brasseur n’a pas voulu faire de Daniel « une folle tordue »

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Publié le 26/03/2020 à 13:26 Mis à jour le 26/03/2020 à 13:26

Ce 26 mars, Un éléphant ça trompe énormément est proposé à 13h55 sur France 2, et dès le lendemain à la même heure, le second opus, toujours réalisé par Yves Robert, Nous irons tous au paradis.

Ce jeudi 26 mars, dans le cadre de sa nouvelle case de films patrimoniaux France 2 a choisi d’offrir à ses téléspectateurs confinés, Un éléphant ça trompe énormément.

Cette comédie culte a été réalisée par Yves Robert en 1976 et peut compter à son casting Jean Rochefort, Claude Brasseur, Guy Bedos, Victor Lanoux, Danièle Delorme ou encore Anny Duperey.

Une bande d’inséparables

L’histoire plonge le public dans le quotidien d’une bande de quatre garçons, approchant de la quarantaine. Chacun va vivre un événement qui va lui faire appréhender comme jamais ce cap. Bouly (Victor Lanoux) est quitté par sa femme, Étienne (Jean Rochefort) veut tromper son épouse, Simon (Guy Bedos) n’arrive pas à conclure à cause de sa mère (Marthe Villalonga) et Daniel (Claude Brasseur) est inconsolable depuis une peine de cœur. Ce dernier est homosexuel, et le réalisateur, tout comme l’acteur, a rejeté toute idée de caricature.

Déconseillé de faire ce film par son agent, Claude Brasseur dira : «  J’ai dit tout de suite que je ne voulais pas faire de Daniel une folle tordue !  » ajoutant «  S’il y a une bagarre dans le film, je veux en être. Mon personnage doit se battre (…) Mon personnage est homo, mais il a le sens de l’honneur  » avoue Claude Brasseur dans les colonnes du magazine Vanity Fair. L’acteur est revenu également sur une scène phare du film, celle où les amis de Daniel apprennent son homosexualité : «  À ce moment­, je regarde mes copains pour les défier. Voilà  : je suis pédé et je vous emmerde ! Mais à la scène suivante, je suis chez moi. Je pleure, parce que je pense que je vais perdre mes amis qui ne comprendront pas. Rochefort arrive. Il ne me voit pas pleurer. Je suis filmé de dos, par fierté.  »

Pour son rôle dans Un éléphant ça trompe énormément, Claude Brasseur décrochera, en 1977, le César du meilleur second rôle.

Un succès avant le « paradis »

Avec près de 3 millions d’entrées dans les salles obscures, le film d’Yves Robert s’est installé à la septième place du classement annuel , devancé par deux autres comédies françaises, L’aile ou la cuisse (2e) et a nous les petites anglaises (3e). Ce succès donnera lui à une « suite » baptisée Nous irons tous au paradis, réalisée un an plus tard. Il dépassera les 2 millions d’entrées et un nouvel opus est alors envisagé, mais il est abandonné en raison du refus de certains acteurs.

Ce 25 mars, le film Avis de Mistral, avec Jean Reno, avait permis à la chaine publique de se hisser en tête des audiences avec 2.78 millions de téléspectateurs, soit 20.4% de part de marché entre 13h50 et 15h30. Une performance légèrement au-dessus de Manon des sources, programmé la veille, et de quatre points supérieurs à Jean de Florette, diffusé le 23 mars.

Un éléphant ça trompe énormément est à retrouver ce jeudi 26 mars à 13h55 sur France 2.