Zodiaque, Dolmen... les 10 sagas diffusées l’été sur TF1 de 1993 à 2007


Alors que la saison 3 de la saga estivale Zodiaque sera tournée au mois d’août 2025 avec Francis Huster, Toutelatele vous propose de revivre sur dix sagas cultes qui ont - plus ou moins - ensoleillé les audiences de TF1 dans les années 90 et 2000.
Vingt ans plus tard, tout recommence... Claire Keim et Francis Huster ont formé un duo légendaire dans les sagas estivales Le Zodiaque (2004) puis Le maître du Zodiaque (2006). Le temps pour Ingrid Chauvin et Bruno Madinier de faire face à d’étranges phénomènes dans une intrigue celte, restée elle aussi dans les mémoires. Pour célébrer l’annonce du retour du Zodiaque dans un 3e opus, revivez dix sagas diffusées par TF1 sur sa grille estivale.
Les Grandes Marées (1993)
TF1 n’a pas l’exclusivité des sagas estivales au début des années 90, ni la mainmise sur le public puisque Les Grandes Marées trouve moins son public en frontal que Le château des oliviers sur France 2.
Le feuilleton suit la rivalité entre les familles Chevalier et Leclerc. Philippe Caroit, dans un rôle secondaire, emmagasine de l’expérience dans ce type de format. Pierre Vaneck, Nicole Calfan, Bernard Le Coq et Jean-Marc Thibaut figurent en haut de la distribution.
Le scénario suit la lutte de la famille Chevalier pour obtenir la libération de François, retenu en otage au Nicaragua. Réalisé moins de 50 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale Les Grandes Marées suit en parallèle un ancien collaborateur de l’Allemagne nazie sous l’Occupation qui cherche à taire son sombre passé. L’individu est le père de la meilleure amie de Léna, la fille de Francis.
Les yeux d’Hélène (1994)
Deux ans après Les Cœurs brûlés, TF1 dévoile en neuf parties Les yeux d’Hélène. Mireille Darc et Pierre Cosso, son fils de fiction, reprennent leur rôle. Retour en Côte d’Azur, qui avait déjà été le théâtre de la précédente intrigue.
Cette fois-ci, Hélène, devenue aveugle, s’éprend de Dominique, un cœur tendre. Mais il a un frère jumeau aux intentions malveillantes. Les deux frères sont incarnés par Jean-Pierre Bouvier. Et c’est bien le gentil frère qui sera victime de l’incendie de la réserve. Dominique sera méconnaissable.
Le succès de cette suite ne s’est pas fait démentir avec encore 10 millions de curieux pour apprécier la performance d’Hélène. Trois étés plus tard, les neuf épisodes sont rediffusés sur le même créneau, mais le plat réchauffé est peu appétissant : TF1 attire moins de 3.5 millions de fidèles.
Tramontane (1999)
Philippe Caroit, Georges Corraface et Alexandra Vandernoot, que l’on retrouvera plus tard dans d’autres intrigues du même registre, sont réunis dans une saga empreinte de légèreté.
Elle suit Angèle qui retourne dans ses terres avec son fils Jérémie, qu’elle a adopté en Afrique où elle a vécu ces 15 dernières années. Le maire de sa commune, qui est nul autre que son père, l’accueille fraîchement. Il accuse sa fille d’être responsable de la mort de sa mère dans un accident de voiture survenu 15 ans plus tôt. Peu après son retour, le mari de sa sœur Irène meurt dans un accident d’avion. Conséquence, sa nièce Clo sombre dans l’alcool.
Petite indiscrétion, la saga a été tournée dans le village de Collioure, élu 15 ans plus tard Village préféré des Français sur France 3.
Pendant cinq semaines, la famille Estrella a intéressé plus de 9 millions de Français et atteint une part d’audience dépassant les 40%.
Méditerranée (2001)
Charlotte Kady, une habituée du format, forme avec Ingrid Chauvin, future star de Dolmen, les deux héroïnes de Méditerranée où se mêlent histoires d’amour et secrets de famille. À l’instar de Tramontane, un paysage montagnard accompagne les téléspectateurs.
D’autres similitudes avec Dolmen : Ingrid Chauvin incarne une femme prénommée Marie qui revient dans son village natal pour un mariage. À la différence de la saga bretonne où elle enfile le voile blanc, elle assiste à la cérémonie de sa sœur dans Méditerranée. Et si elle n’avait prévu qu’un détour pour remplacer son parrain, victime d’une attaque cardiaque, et pour contrer les projets d’un promoteur malhonnête.
Marie est tiraillée entre deux hommes, jusqu’à réaliser que l’un d’eux est violent et prêt à tout pour la conquérir.
Comparativement aux autres sagas, Méditerranée a beaucoup moins attiré les foules avec environ 7 millions de curieux durant l’été 2001.
L’Été rouge (2002)
On a un peu oublié Georges Corraface qui, dans la foulée de son rôle star dans L’Été rouge, avait incarné Alex Santana, le négociateur, dans la série du même nom, jusqu’en 2007.
Moins romantique et plus tournée sur le thriller que les précédents formats, L’Été rouge se résume en un complot rondement mené pour faire accuser Thomas du meurtre de sa maîtresse Hélène. Et quand le mari d’Hélène est à son tour assassiné, Thomas, qui semble être la dernière personne à l’avoir vu vivant, a tout du coupable idéal.
Du casino aux montagnes, entre randonnées et avalanches, l’intrigue se conclut avec l’enlèvement d’un bébé par Julien Lacroix qui a tué Hélène par jalousie et pour venger sa mère qui a été à ses yeux humiliée par la famille Lacombe. Au casting, des visages familiers des fictions estivales avec Jean-Michel Tinivelli (Le Bleu de l’Océan) et Charlotte Kady qui a tenu l’un des deux rôles principaux l’été précédant dans Méditerranée.
En moyenne, 9.2 millions de Français ont pris part à l’intrigue, soit 43% des téléspectateurs présents devant leur poste de télévision au rendez-vous.
Le Bleu de l’Océan (2003)
Quatre ans après Tramontane, Alexandra Vandernoot retrouve une saga estivale avec Mathilde, un rôle d’antagoniste. Ennemie jurée de Talia (Claire Borotra), qui s’avère être sa sœur, une violente bagarre vaut à son personnage de perdre un œil. L’intrigue a démarré avec la mort de la mère adoptive de Talia qui lui a révélé qu’Ariane Delcourt était sa véritable mère.
Dans sa quête de vérité, Talia peut compter sur Jean-Michel Tinivelli, avec qui elle se rapprochera. Philippe Caroît et un certain Bruno Madinier, qui incarnera un autre membre de la famille Delcourt avant de tenir un rôle bien plus important deux ans plus tard, sont au casting.
Dans la continuité de L’Été rouge, l’intrigue est sombre avec notamment un flash-back mettant en scène une cruelle noyade.
La saga a passionné plus de 8 millions de Français pendant cinq semaines.
Zodiaque (2004)
La médaille de l’horreur. Alors qu’elle rentre en France en provenance des États-Unis pour assister à l’anniversaire de son père, Esther (Claire Keim) est confrontée à une série de meurtres qui trouve une logique astrologique. En effet, les victimes sont choisies en fonction de leur signe. Son père, André, lui, est soumis au chantage du Zodiaque.
Très vite, l’enquête est confiée à Antoine Keller (Francis Huster), dont elle s’éprend. Mais aux yeux d’Esther, tous sont suspects et elle finit par douter d’Antoine. La jeune femme, qui constate que les morts s’enchaînent depuis son retour en France, va apprendre que le tueur est intimement lié à sa personne puisqu’il s’agit de son frère jumeau Mathias.
Les scénaristes se sont inspirés du tueur du Zodiac, qui sévit dans les années 70, et dont l’identité reste inconnue à ce jour. David Fincher en a fait un long-métrage, Zodiac, sorti en 2007.
Sur TF1, la saga a rassemblé 10.8 millions de curieux (48.3% en part de marché) pour la moyenne des cinq épisodes. Un carton !
Dolmen (2005)
La Bretagne comme décor d’une saga d’été sur TF1. C’est inhabituel, mais le dépaysement n’a pas déplu aux fans, loin de là.
Un soupçon de paranormal s’invite dans l’intrigue portée par Ingrid Chauvin et Bruno Madinier avec le mystère des menhirs qui saignent lors de chaque meurtre - une explication bien rationnelle interviendra. Très sombre, la fiction propose un retour dans le passé avec une scène qui expliquera tous les événements du futur : celle où des jeunes naufragés qui voit Perrick égorger Mary. Un meurtre couvert des décennies durant par de nombreux adultes, dont l’acariâtre tante Yvonne.
Yves Rénier campe le grand méchant de Dolmen. Il a pu compter sur un complice dans la gendarmerie pour mener sa barque. Une vraie pirouette scénaristique alors que l’acteur poursuivait ses enquêtes dans Commissaire Moulin.
La beauté de la presqu’île de Crozon, le port de Sauzon à Belle-Île-en-Mer et au Conquet ont parfaitement servi la série policière qui s’est étirée sur six primes.
En moyenne, 11.5 millions d’amateurs du genre ont suivi les aventures de Marie Kermeur, soit 45% du public.
Le maître du Zodiaque (2006)
La belle série des sagas de l’été se poursuit avec la première suite depuis Les cœurs brûlés. Esther et Antoine sont confrontés aux mêmes événements que deux étés plus tôt. Mais Mathias est en prison et ne peut pas être l’auteur des meurtres. En apparence...
Devenue consultante en astrologie auprès du FBI, Esther est retournée en France pour témoigner au procès de son frère. Pour endiguer les crimes, Antoine a l’idée de relâcher Mathias pour attirer le nouveau tueur. Et surprise, non seulement le frère d’Esther est impliqué dans ce cycle mortel, mais en plus il s’est appuyé sur une complice insoupçonnable : la Capitaine Eva Trammel.
Cette suite a captivé 8.1 millions de Français et 39.9% des téléspectateurs, bien loin du score réalisé par Bruno Madinier et Ingrid Chauvin.
Mystère (2007)
Après avoir enchaîné les sagas cultes, TF1 ne convainc pas son public en agrémentant sa nouvelle proposition de phénomènes extraterrestres. Cinq ans après l’arrêt de X-Files, la thématique semble passée de mode...
Tout commence avec la disparition inexplicable d’un avion de ligne lors du vol 173 Paris-Marseille effectué en pleine tempête le 20 juin 1980. Des dessins géométriques apparaissant dans certains champs de céréales ajoutent du mystère.
Pour Laure (Toinette Laquière), ces figures sont semblables à celles aperçues lorsque sa mère a disparu alors qu’elle avait dix ans. L’occasion de fouiller son passé et de comprendre pourquoi plusieurs de ses proches n’ont plus donné de signe de vie du jour au lendemain.
Rupture de l’intrigue, mais aussi du casting avec des visages nouveaux pour ce rendez-vous annuel alors que les mêmes comédiens se rappelaient au bon souvenir des fans du genre.
Entre la première et la dernière soirée - les 12 épisodes de 52 minutes ont été répartis en six soirées -, Mystère a perdu plus d’un tiers de ses téléspectateurs avec moins de 6 millions de curieux pour le prime final (28%).