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Face à l’info : pourquoi Eric Zemmour inquiète CNews ?

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 21/07/2020 à 15:50 Mis à jour le 03/12/2020 à 14:28

Face au succès sans cesse grandissant de Face à l’info, la direction de CNews redoute qu’Eric Zemmour cède aux avances de la concurrence...

Alors que ses propos lors de la convention de la droite provoquaient un tollé, Eric Zemmour a renforcé sa présence sur les plateaux de télévision. Le journaliste a été choisi par CNews pour être la vitrine de Face à l’info , émission diffusée en access prime time.

Une stratégie toujours payante

Quelques semaines après son lancement, Face à l’info a été privé de direct. Le talk de Christine Kelly a basculé dans une version pré-enregistrée suite à une série de dérapages d’Eric Zemmour contre la communauté musulmane et l’Histoire de France. Quoi qu’il en soit, le public est resté fidèle à CNews entre 19 heures et 20 heures. La propriété de Canal+ a vu ses performances s’envoler à tel point qu’elle a raflé le leadership des chaînes info à BFMTV et LCI.

« Eric Zemmour a augmenté l’audience de 200% »

Face à l’info, remplacé par Punchline cet été, reviendra pour une saison 2 à la rentrée. Serge Nedjar, directeur général de CNews, a évoqué au Parisien une réussite totale. « Qu’on aime ou pas ses opinions, Eric Zemmour a augmenté l’audience de 200%, avec, en moyenne, 400.000 fidèles chaque jour », a-t-il indiqué, tout en assurant n’avoir jamais été gêné par des propos tenus par le polémiste sur son antenne.

Un départ à la concurrence ?

« Bien que je connais le fond de son discours, je peux comprendre que des personnes soient heurtées par certains propos, surtout si on les isole. Eric Zemmour a parfois des formes d’expression qui peuvent choquer », a expliqué Serge Nedjar. CNews, qui entend signer le retour médiatique de Marion Maréchal à la rentrée, redoute que la concurrence vienne courtiser Eric Zemmour. « Ma seule inquiétude est qu’il soit courtisé par d’autres, y compris par ceux qui nous ont asséné des leçons de moralité. Il sera là, je l’espère, à la rentrée... », a-t-il conclu.